La fois où l’envie a brouillé ma vision
Je vous écris en toute humilité. Je pense que c’est important pour moi de vous partager les belles choses ainsi que celles qui sont moins roses.
Dernièrement, j’avais l’impression de vivre une mini-déprime. Pourquoi ? Comment ça ? J’étais incapable de répondre à la question. Est-ce la fin des vacances ? Ma poulette qui entame sa dernière année du primaire ? Les nombreux « non » reçus dernièrement dans ma boîte à courriel ? La fatigue post-vacances ? Mes SPM ? Je ne sais pas. Peut-être que c’était un de tous ces items. Une chose certaine, mon travail et mon attitude à la maison en étaient affectés.
Cela dit, avec le recul, je constate que l’envie, ce maudit sentiment qui affecte malheureusement beaucoup trop de personnes a séjourné quelques jours chez nous. Et quand il débarque chez moi, habituellement, je passe un mauvais quart d’heure. C’est ce qui m’est arrivé. Au lieu de me concentrer sur ma route, d’apprécier ce que j’ai… j’ai bifurqué. J’ai eu de la peine. Je me suis sentie « pas assez bonne ». Je me suis demandé si tous mes efforts en valaient réellement la peine.
En tant que maman, j’avais l’impression de vivre une multitude de changements et je crois que ça m’atteignait plus que je le pensais.
Côté boulot, autant que je suis heureuse d’avoir trouvé un travail qui me passionne et où j’ai l’impression de faire une différence, autant ça peut parfois être difficile. La vie de pigiste/d’entrepreneure, quand tu es une grande sensible comme moi, peut parfois être dure. Comme la majorité des personnes, j’ai des rêves professionnels que j’aimerais accomplir et des objectifs que j’aimerais atteindre. J’ai l’impression de courir un marathon, sur un chemin parsemé d’obstacles et de montagnes.
Les deux dernières semaines ont été pénibles.
Heureusement, j’ai un merveilleux conjoint qui m’écoute, car je suis une fille qui doit évacuer ce qui la hante à l’intérieur. J’ai parlé, répété, parlé à nouveau, pleuré et il m’a écoutée sans jugement.
Côté personnel, je réalise que je dois prendre le tout un jour à la fois. Tout va se placer et va bien se passer. Je dois lâcher prise.
Côté travail, je me suis rappelé une chose (je ne me souviens plus qui me l’avait dit, mais ça m’avait marqué) : « si tu veux travailler avec quelqu’un ou pour une entreprise, que tu fais tout ce qui est en ton pouvoir pour te faire remarquer et décrocher l’emploi et que tu n’es pas choisie… ne le prend pas mal. Dis-toi que la personne ou l’entreprise n’a pas vu tout ce que tu avais à offrir et que c’est possiblement un mal pour un bien, car tu veux travailler avec des gens qui connaissent ta valeur. » Cette façon de voir une situation m’a beaucoup aidée à tourner la page.
De plus, au lieu de me concentrer sur les choses que je n’ai pas, je dois me concentrer sur ce que j’ai, être reconnaissante, avoir de la gratitude et poursuivre mon chemin la tête haute avec intégrité, humilité et grâce.
C’est ce que je compte faire.
Ma vision est redevenue très claire. Je sais exactement où je dois aller. Pour cela, je suis très reconnaissante. Et, de vous savoir à mes côtés, beau temps/mauvais temps, c’est un des plus beaux cadeaux que la vie m’a donnés.
Merci pour votre écoute. xo