Comment survivre aux lunchs?

Mon ado n’est pas la seule à refuser de compter les dodos. Moi aussi, je me cache la tête bien enfoncée dans le carré de sable du bébé pour mieux refuser de voir la réalité en face.

L’autre, celle qui entrera en sixième année, ne se peut plus. «  Quel prof je vais avoir tu penses? Moi, je veux n’importe qui sauf Mme TrucMachinChouette. Maman, quand est-ce qu’on va acheter mes trucs d’école? Est-ce que tu penses que je vais avoir un nouveau chauffeur d’autobus? » Les questions n’arrêtent jamais depuis le 25 juin dernier.

Après sept semaines de congés de devoir, de vacances de lunchs, de temps d’arrêt à ne pas avoir à courir à l’autobus et aux rencontres de profs, voilà que la rentrée débarque déjà dans nos vies. Et ce, beaucoup trop vite à mon goût.

Personnellement, ce qui me tue le plus dans toute cette folie scolaire, ce sont les lunchs pas-de-noix-sans-sucre-hyper-fruités-de-préférence-sans-micro-ondes.  Si ce n’était que de moi (et si le Guide alimentaire canadien n’existait pas), je leur enverrai qu’une beurrée de beurre de pean avec une pomme et un jus en boîte pis ça ferait le boulot. Ma mère n’avait aucun complexe à le faire elle. Pourquoi pas moi?

Mais bon, on vit en 2012 et nos standards ont évolué un tantinet depuis les années 1980.

Alors comment faire pour ne pas se casser le bicycle matin après matin avec les &?/)*/ !&» de boîtes à lunch? Ben, on fait d’avance. Simple de même!

Samedis matins magiques

C’est le samedi matin que la magie opère dans ma cabane. Dès que j’ai l’œil ouvert, je pars une bonne batch de riz. Pendant que l’Oncle Ben prend un bain de vapeur, j’envoie une petite poule sous le grill du four et je prépare une recette double de muffins aux bleuets.

Alors que ça cuit, je coupe des légumes : oignons, poivrons, carottes, champignons. Certains en dés, d’autres en lanières. Quelques-uns serviront à me constituer un stock de crudités, d’autres finiront leurs jours dans le riz.

Je désosse mon poulet et garoche une certaine quantité dans le riz avec les légumes. J’arrose le tout d’une vinaigrette quelconque. Voilà, ma salade de riz est prête. Mise dans un plat hermétique, elle se conservera plusieurs jours dans le frigo. Le matin, les poulettes n’auront qu’à en prendre une louche pour mettre dans leur lunch sans que j’aie un seul petit doigt à grouiller. J’aime, vous ne pouvez pas savoir!

Le reste de la volaille me servira à faire des linguines à la crème et au poulet (faire dorer un oignon en dés dans un peu d’huile, ajouter une boîte de conserve de crème de brocoli ou de champignons, une demie-conserve de lait, une cuillère à thé de moutarde de Dijon, du poivre, une bonne quantité de poulet. Bien brasser et verser sur des pâtes cuites.). Voilà mon souper du lundi de prêt! Les restants finiront dans le ventre de mes poulettes le lendemain midi.

Au travers de ça, j’envoie quelques trucs dans la mijoteuse. Le plus souvent, c’est un chili ou une soupe que je congèle dans des plats individuels et identifiés. Le matin, les filles n’auront qu’à piger dans le tas.

J’y vais avec l’inspiration du moment. Ça va du taboulé à la salade d’orzo (en vente avec les pâtes alimentaires. Mélangé à des tomates séchées et à du feta, c’est délicieux!) en passant par la salade de lentilles (une boîte de conserve de lentilles, un demi-oignon rouge coupé en dés, quatre tomates italiennes coupés en dés, 2 c. à soupe d’huile, 1 c. à soupe de vinaigre de vin et 1 c. à soupe de moutarde de Meaux. Mélanger l’huile, le vinaigre et la moutarde. Ajoutez aux lentilles et légumes.)

Une semaine, je fais des muffins et le samedi suivant, c’est au tour des biscuits (j’adore le livre de Martha Stewart sur le sujet. Des tonnes d’idées!). De cette façon, ce n’est pas trop long que la réserve de bon manger monte dans le congélo. Pis en plus de m’épargner le rush du matin, mes filles mangent santé et je ne me ruine pas en barres tendres industrialisées et autres cossins bourrés de sucre et de gras.

Une fois ma besogne culinaire terminée, j’essaie toujours d’avoir au moins deux soupers de prêts à cuire comme une lasagne, une ratatouille de saucisses italiennes ou un pâté chinois. Tant qu’à cuire des patates, je fais une salade de pommes de terre à laquelle je rajoute quelques œufs cuits durs pour les protéines.

En trois heures pile poil, l’opération est complétée (vaisselle lavée et rangée)! Les filles font maintenant leur lunch seule et moi, ben j’ai la paix! ;-)

Et vous, quels sont vos trucs boîtes à lunch infaillibles?

Article rédigé par Cinq Fourchettes
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