Inscrire son enfant à la maternelle ou le garder à la maison ?
Les inscriptions pour la maternelle peuvent être un moment de questionnement pour certains parents. En effet, même si le choix populaire est l’école traditionnelle, les parents peuvent également opter pour l’école alternative et même tout simplement faire le choix de garder leur enfant à la maison pour s’occuper eux-mêmes de son éducation. Pour pouvoir prendre une décision éclairée, il est important de bien connaître les droits et les options des parents.
Le nombre d’enfants éduqués à la maison est en hausse au Québec, même si ce choix est encore plutôt méconnu. Certains pensent qu’il est illégal ou seulement possible dans certains cas particuliers comme pour un enfant malade ou pour un enfant nomade. Pourtant, le Code civil du Québec ne fait pas de distinction, tous les enfants y ont droit selon l’article 15 (40). On peut y lire : « (…) qu’est dispensé de l’obligation de fréquenter une école, l’enfant qui reçoit à la maison un enseignement et y vit une expérience éducative qui, d’après une évaluation faite par la commission scolaire ou à sa demande, sont équivalents à ce qui est dispensé ou vécu à l’école. » Quelle que soit la raison qui pousse un parent à vouloir faire l’éducation à domicile, il peut le faire.
Parmi les raisons populaires, on retrouve les parents d’enfants différents (surdoués ou avec des défis quotidiens), les parents voulant inculquer leurs valeurs à leurs enfants (pas nécessairement religieuses), les parents qui habitent trop loin d’une école et les parents qui ont vécu une expérience négative avec le système scolaire.
Le parent qui décide faire l’école à la maison n’a pas besoin d’être bachelier en éducation non plus. Il lui faut cependant une bonne dose de curiosité et de débrouillardise pour être en mesure de fournir à son enfant l’expérience éducative équivalente à celle vécue à l’école.
Les livres utilisés dans les écoles sont accessibles à tous, ce qui peut grandement faciliter la tâche du parent-éducateur. Pour tout l’aspect social qui est habituellement vécu à l’école, il est fortement recommandé de joindre des groupes locaux de parents éducateurs qui organisent des activités culturelles et des rassemblements afin que les enfants puissent tisser des liens avec des pairs.
Finalement, pour les parents qui seraient tentés par l’école à la maison, sachez que la maternelle n’est pas obligatoire. Pendant cette année, vous pourrez vous familiariser avec les termes du Programme de formation de l’école québécoise, tisser des liens avec d’autres parents éducateurs et analyser si l’éducation en famille est pour vous ou non, sans nuire au cheminement scolaire régulier de votre enfant. Gardez en tête que l’école à la maison est une option au même titre que l’école traditionnelle et l’école alternative et surtout, que c’est un choix auquel vous avez droit.
Quelques ressources
L’école à la maison : un choix encore tabou ? (Coup de Pouce, avril 2014)
L’école à la maison (Canal Vie)
Pour en apprendre davantage sur les aspects légaux de l’école à la maison, visitez l’onglet Aspects légaux du site de l’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED).
Pour apprivoiser les objectifs de la maternelle, consultez le blogue Six Pieds sur Terre, plus particulièrement cet article.
Pour poser des questions et échanger avec d’autres parents-éducateurs, vous pouvez joindre le groupe Facebook de l’AQED.
Article rédigé par Marie-Noelle Marineau
http://www.marienoellemarineau.com
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