Mon fils veut porter une robe

Lors de notre séjour à Walt Disney, mon plus jeune fils a rencontré les princesses. Il avait trois ans. Puisque son frère ainé est très gars-gars, je n’avais jamais songé à lui présenter ce qui est plus ciblé pour les petites filles. Il les a trouvées très belles ! À notre retour, il m’a demandé une robe de princesse.

Je lui ai trouvé une robe bleue avec des paillettes dessus. Il la faisait tourner et regardait les étoiles de soleil sur les murs. Il était tout souriant, heureux. J’avais demandé à son grand frère de ne pas rire de lui, car nous devons nous respecter. Il a bien réagi, disant même que la robe était belle et qu’elle lui faisait bien. Si son papa ressentait un grand malaise, il lui a dit qu’il avait une belle robe, mais qu’il le préférait en pantalon.

Si bien des adultes voient dans cette histoire un gai en devenir, l’explication est tout autre. Il s’agit de l’identité de genre et n’a rien à voir avec l’homosexualité qui est l’attirance pour une personne du même sexe et qui se précise à la puberté. Si le bébé découvre son sexe physique rapidement (vers 6-7 mois pour les garçons et vers 10 moins pour les filles), il en va autrement sur leur représentation mentale. Tous les enfants se questionnent sur le genre auquel ils appartiennent, celui auquel il s’identifie. Selon certaines études, cette période se termine vers sept ou huit ans. Cependant, si vous remarquez que votre enfant en fait une idée fixe sur plus d’une année, il est recommandé de consulté.

Selon le Dr Gosh de l’Hôpital Montréal pour enfants, « un trouble de l’identité de genre est un conflit entre le genre biologique d’une personne et le genre auquel cette personne s’identifie. Par exemple, une personne qui nait dans un corps de garçon peut, dans la réalité, se sentir et agir comme une fille. Par conséquent, l’enfant peut éprouver de graves malaises face à son corps ».

Dans le cas de mon fils, durant quelques semaines, il m’a posé beaucoup de questions. Il a même pleuré qu’il voulait être une fille, que, quand il serait grand, il voulait être comme maman, etc. Avec patience et amour, je lui ai expliqué. Après avoir remisé la robe lui-même, il m’a demandé s’il allait être une fille un jour. J’ai répété l’explication. Un gros OUF de soulagement a suivi avec un « tant mieux ! ». Voilà. La quête d’identité était terminée.

 Article rédigé par Catherine Lemire