Témoignage : un ange
J’ai eu une première grossesse tout à fait normale et accouché d’un beau garçon de 9,1 lb en novembre 2011. Après quelques mois, mon conjoint et moi avons décidé d’avoir un autre enfant. Je suis tombée enceinte assez rapidement (juste 3 mois d’essai).
En février 2013, premier rendez-vous chez le gynécologue. Oh ! Surprise ! Il y en a deux. Mon conjoint et moi étions sous le choc, euphorique en voyant ça, mais, quelques minutes plus tard, le médecin nous a annoncé qu’il y avait peut-être un problème avec les deux bébés. La nuque des était trop large donc soupçons de trisomie. Notre joie et notre euphorie s’est transformé en pleurs et peur. C’était incompréhensible.
Comment les deux bébés, dans deux poches différentes (donc non identiques) pouvaient-ils avoir la nuque plus large ? Nous avons été dirigés vers Sainte-Justine en génétique pour des tests plus poussés, mais, malheureusement, on devait attendre que je sois rendue entre 15 et 17 semaines de grossesse pour une amniocentèse.
Le 4 avril 2013, à 16 semaines de grossesse : échographie à l’hôpital en vue de l’amniocentèse, enfin. Lors de l’échographie, le technicien a passé quelques minutes sur le bébé 1 et beaucoup plus de temps sur le bébé 2.
C’était un peu étrange et je sentais qu’il y avait quelque chose d’anormal. Ensuite, rencontre avec la radiologiste. Tout s’est effondré.
Malheureusement, le petit cœur de bébé 1 s’était arrêté depuis 24 à 72 heures. Heureusement, bébé 2 allait bien. Nous avons appris, par les résultats de l’amniocentèse, que bébé 1 était un petit garçon tout à fait normal sans aucun problème génétique, et que bébé 2 était une petite fille, elle aussi tout à fait normale. Ensuite, lorsque je passais des échographies, jusqu’à la 32e semaine, je voyais mon petit ange (tout petit qui ne bougeait pas et ne grandissait pas) à coté de sa sœur qui, elle, continuait de grandir et de grossir.
J’ai finalement accouché par césarienne en septembre (le lendemain de ma fête) d’une belle poupoune de 6,11 lb et d’un petit ange, gros comme un œuf, qu’il m’ont enlevé en faisant un curetage. Tranquillement pas vite, j’ai réussis a mettre un pansement sur la blessure de mon cœur de la perte de notre petit ange.
Mais il ne se passe pas une journée sans que j’y pense pas pour le moment…
Témoignage rédigé par Nathalie Larouche