Toi, petite maman
Toi, petite maman qui pleure. Toi qui m’as téléphoné ce matin. Tu avais la gorge nouée par les émotions. Tu semblais dépassée par tout ce que tu vis présentement. Un premier bébé. Une première fois dans le monde des mamans. Des questions plein la tête. Des réponses qui ne viennent pas. Toi, petite maman, qui pleure au bout du fil. J’aimerais pouvoir te dire que tu n’es pas seule.
Je sais que tu doutes. Je sais que tu te questionnes sur tes capacités de mère. Je sais que ce n’est pas facile et que ta seule envie est de partir loin des pleurs, loin des bruits, loin de tout. Moi aussi, je me suis surprise à vouloir arrêter le temps. Juste pour respirer, pour repositionner ma vie. Moi aussi, j’aurais aimé avoir ce pouvoir. À défaut d’être magicienne, j’ai fait comme toi. J’ai pleuré, craqué. J’ai téléphoné à une amie qui a entendu mon cri du cœur et qui a su trouver les bons mots.
Être mère c’est si beau. C’est vrai. C’est magique. Mais c’est aussi tellement difficile. C’est vouloir se tirer les cheveux à deux mains. C’est espérer que les lendemains soient plus faciles que la veille. C’est souhaiter que nos prières soient exaucées pour voir une amélioration. Tu vois ? Moi aussi, je sais. Il est aussi très probable que tu te sentes mal de te sentir ainsi. On en parle si peu, on a presque honte de ce sentiment de dépassement. Mais, crois-moi, nous sommes plusieurs à trouver que la maternité ce n’est pas toujours rose. C’est juste que la majorité ne le dise tout simplement pas.
Toi, petite maman qui pleure. Il faut que tu me croies quand je te dis que tu es une bonne maman. Tes craintes confirment que tu es humaine comme toutes les mamans du monde. Et que tout ce que tu souhaites c’est que ton enfant soit heureux. La beauté de la vie c’est que tout va en s’améliorant.
Bientôt tes larmes ne seront plus que de vagues souvenirs. Les nuages ne seront pas toujours gris, ma belle amie. Bébé apprendra à sourire, à te faire rire, à devenir un petit être à part entière qui mettra les pleurs de côté pour faire apparaître sa bonne humeur continuelle.
Dans quelques mois, tu seras, toi aussi, l’épaule consolatrice d’une amie maman en peine. Parce que, ce sentiment-là, nous le vivons toutes depuis la nuit des temps.
Être maman c’est le plus beau métier du monde, mais aussi le plus difficile. Parce que les situations auxquelles nous sommes confrontées ne sont jamais les mêmes. Mais je te garantis qu’à travers tout ça ton bonheur va se multiplier chaque jour et que ton amour pour ton bébé ira en grandissant.
C’est une promesse.
Article rédigé par Kim Lefrançois-Racicot