Ma fête

Certains n'aiment pas leur anniversaire, d'autres sont indifférents et il y en a d'autres qui l'aiment.  Moi, je fais partie de la dernière partie. J'aime ma fête. Je m'assume.

Quand j'étais petite, j'avais un papa chef cuisiner (avec une spécialisation en pâtisserie) alors à chaque année, je pouvais m'imaginer le gâteau de mes rêves et mon père pouvait, la plupart du temps le réaliser. Je me souviens, mon père prenait toujours ma journée de fête en congé, peu importe le jour de la semaine où ça tombait. Je ne peux pas vous dire pourquoi, mais depuis que je suis toute petite, lorsque le 20 novembre approchait, je devenais toute excitée. Pourtant, à part un gâteau extraordinaire et un souper avec ma famille, mes fêtes n'étaient jamais grandioses. Ça se déroulait dans la simplicité.

J'avais rarement des fêtes d'amis mais nous prenions toujours le temps de me fêter et j'adorais ces moments car mon monde était réuni (j'ai toujours aimé des rassemblements de famille... je trouve ça tellement important) et en plus, j'avais un gâteau et quelques cadeaux. Que demander de plus à 8 ans, n'est-ce pas?  Je me souviens même que mes proches me taquinaient en me disant que le gouvernement déciderait sûrement un jour de rendre le 20 novembre une fête nationale tellement j'étais excitée à ma fête. Je la ris encore quand j'y pense!

Quand mon père est décédé, un des moments les plus difficiles à vivre était l'arrivée de mon anniversaire car je savais qu'il n'y serait pas et c'est pourtant lui, qui à chaque année, faisait le plus d'effort pour y être.

Or, aujourd'hui, j'ai 32 ans et je suis encore contente que ce soit mon jour d'anniversaire. Non, pour l'aspect cadeau/gâteau (mais avouons que c'est toujours agréable ce faire gâter!) mais pour l'effet rassembleur que ça crée.

Dans la vie, je suis une personne extra sensible qui est très reconnaissante. Alors imaginez le bonheur que je ressens, quand je suis assise autour d'une table avec les gens que j'aiment pour mon souper de fête, ou encore que mes enfants me servent un déjeuner au lit en me chantant bonne fête. Ce matin, à mon réveil, en vérifiant mes courriels, j'avais pleins de beaux messages sur mon mûr Facebook. Quelle belle façon de débuter la journée.

Ce matin, mon coeur est rempli d'amour, de gratitude et d'énergie. Comment ne pas aimer ça? Avant, veillir me terrifiait. Aujourd'hui, ça ne me fait plus peur. Je vois mes enfants grandir et je suis tellement contente de leur petit être en devenir. Étrangement, aujourd'hui, c'est moi qui vieillit d'un an, et je peux sincèrement vous dire, en toute humilité, que je suis également fière de mon moi et de mon être en devenir.

Bon dimanche!

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