À mon grand-père qui a l'alzheimer, qui s’en va doucement
Mon grand-père est un homme affectueux, aimant de sa famille, de sa femme, de ses amis. C’est aussi un grand sportif. Il a toujours un tas de choses à raconter, et il vit toujours mille aventures. Mais depuis quelque temps, ses histoires s’en vont. En fait, sa mémoire s’en va. Et c’est surtout douloureux pour nous, sa famille.
Douloureux, car on aimerait encore discuter avec lui comme avant. On voudrait retourner faire du sport avec lui. On voudrait être sûrs et certains qu’il se souvient de nous. Et lui, depuis le début, il est relativement zen là-dedans, il trouve le positif dans tout. Il est heureux, comme avant, même s’il a une tristesse de savoir que sa mémoire ne le soutient pas comme il le voudrait.
Pourtant, nous l’aimons toujours autant. Même s’il ne dit plus tous nos noms, il y a de la joie dans ses yeux quand nous allons le voir. Nous discutons avec lui et nous ressentons son bonheur d’avoir de la visite, même s’il ne sait plus vraiment répondre.
Ses amis et sa famille vont souvent le voir; mon grand-père a été un homme rassembleur et présent pour les autres. On dirait que malgré sa maladie, il accomplit encore cette action.
Nos souvenirs à nous sont bien présents. Les siens, beaucoup moins. Mais dans son cœur, il sait qu’il est aimé et bien entouré. Il sait, quelque part au fond de lui, que sa famille est grande et aimante.