J’étais au bord du précipice

J’étais au bord du précipice, ma santé mentale était fragile, mais je ne le savais pas vraiment

Je ressentais une lourdeur inexplicable. J’avançais, jour après jour, je rayais quasi toujours ma liste de choses à faire. J’avais la même charge de travail, la même routine mais quelque chose clochait.

Je me levais tôt, sans problème. J’enclenchais ma routine matinale : petit tour sur les réseaux sociaux, lecture, prière et entrainement matinal. J’étais cordé au quart de tour.

Mais il y avait une certaine lourdeur. Elle était indescriptible.

Une fois les enfants partis, je ramassais la maison, je déjeunais et j’entamais ma journée. Go go go go. J’avançais les projets, ça roulait. Faut se dire que les mois d’octobre, novembre et décembre sont souvent les plus occupés de l’année.

Mais il y avait une certaine lourdeur. Elle était indescriptible.

Les weekends passaient. Vu la situation actuelle de la pandémie, on ne faisait pas grand-chose et je n’avais pas tant envie de faire une activité ou une sortie.

Il y avait une certaine lourdeur. Elle était indescriptible.

Puis fin novembre, j’avais rendez-vous avec ma naturopathe et notre rencontre fut fort révélatrice.

Elle me demanda comment j’allais. Je lui ai répondu que j’allais bien, que j’étais un peu fatiguée mais j’expliquais le tout par la réalité du moment et mon temps occupé de l’année.

Je me suis mise à lui raconter ce que je vous ai dit tout haut.

Ce moment de recul avec elle m’a fait réaliser que je faisais de moins en moins de social avec mes amis, même à distance.

J’ai aussi fait le constat que je dormais mal. Que je me réveillais souvent la nuit.

Parle parle, jase jase – elle m’écoutait, prenait des notes puis elle a fait quelques tests.

Constat choc - j’avais tous les symptômes d’une « cold depression »

C’est quoi au juste? Voici la définition.

Cold Depression is when the external demand is greater than the internal capacity to deliver and we have spent our reserves. A person experiencing Cold Depression does not seem depressed to herself or others. This is because she is busy, active, and appears energized. She may overwork, create “emergencies,” or drink 6 energy drinks a day. He may engage in extreme sports, risk taking, or substance abuse. The insensitivity of Cold Depression leads to reactivity, impatience, and drama. – via le site 3HO.

En gros, c’est quand nos réserves internes sont à sec, mais que l’on doit tout de même opérer à pleine capacité. Une personne avec ce type de dépression n’est pas nécessairement dépressive et peut très bien fonctionner dans la vie de tous les jours. Mais l’accumulation de tout ce qui se passe avec les réserves à zéro mène souvent à une réactivité et à de l’impatience.

Quand elle m’expliquait le tout, je savais qu’elle avait mis le doigt dessus.

Mon plan de match à moi pour remonter la pente, me faire des réserves et faire attention à ma santé mentale

- Me retrouver

Autant que je puisse être bien à la maison, dans la vie de tous les jours (la vie normale d’avant pandémie,) j’étais tout de même une personne qui était souvent sur la go, qui voyageait beaucoup pour le travail et qui faisait régulièrement du social pour le boulot.

Le voyage est un aliment essentiel à ma survie. Je l’ai vite constaté puisque j’avais deux voyages prévus au mois de décembre : une escapade avec Philippe à Toronto pour découvrir leur offre pour le temps des Fêtes et un voyage de presse en France.

Pour ces deux voyages, j’ai décidé de partir sans faire AUCUNE PRÉPARATION pour la famille avant mon départ. Avant, tout était organisé pour Pierre et les enfants, je pensais à tout. Cette fois-ci, mon seul planning pré-départ était la préparation de mes valises / trucs pour travailler.

Je devais me retrouver. Du moins, retrouver une partie de moi qui était enfouie.

Vous dire à quel point ces deux voyages m’ont fait du bien.

En France, mis à part quelques heures durant les vols, j’ai ouvert mon ordi 3 X 45 minutes en une semaine. Juste à y penser, je pourrais pleurer de bonheur. Ça faisait DEUX ANS que je n’avais pas fait ça. Imaginez!

- Me reposer

Ça fait 4 ans que je m’entraine avec la plateforme Beachbody (j’accompagne des filles si jamais ça peut vous intéresser) puis entre le 1er décembre et le 10 janvier, je n’ai pas ouvert l’application. Je n’ai même pas mis les pieds dans mon gym au sous-sol.

J’ai fait un peu de ski dans les Alpes (ça se place bien quand même dans un texte ou une conversation) et durant les Fêtes puis j’ai choisi de faire une activité qui me procure un immense bien-être : la marche extérieure.

Cette semaine, j’ai recommencé à bouger dans mon gym mais en m’écoutant. J’y vais lentement, mais sûrement car la fatigue est encore là. J’ai repris les entrainements car j’en avais envie, je le ressentais en dedans moi. Mon corps en avait besoin.

- Revoir mes priorités

 Par rapport à ce point, je suis toujours en réflexion, mais je sais que je dois bien y réfléchir et refaire une structure – liste de priorités pour moi, ma vie professionnelle, mon rôle de mère et de conjointe. Ma merveilleuse naturopathe m’expliquait que j’entrais bientôt dans l’ère de la périménopause – ménopause. C’est primordial que je la débute en étant dans la meilleure forme mentale / physique que possible. En ce moment, ce n’est pas le cas alors je dois revoir mes priorités dans la vie.

Elle m’a aussi suggéré de prioriser un moment par jour où je fais quelque chose qui me plait beaucoup. Que ce soit 15 minutes de lecture, un bain chaud, une pause devant le feu de foyer – une activité qui allait m’apporter un moment de joie, de bonheur, de calme intérieur. Ce n’est pas toujours facile se l’accorder mais je suis sur la bonne voie. Quand je réussis à le faire, ça me fait tellement du bien!

Ma routine du matin est également un élément important dans ma quête vers le bien-être. J’ai aussi reçu le 5 minutes journal à Noël puis je l’ai ajouté à mon rituel matinal. Moi qui prône la gratitude au quotidien, c’est un super outil.

La semaine dernière, j’ai arrêté ma journée de travail à 15 h. À 15 h 15, j’étais en pyjamas en train de prendre une petite pause avant le début du 4 @ 7 familial.

- Apprendre à dire non

Ah la la. Ce point.  Ma petite bête noire. Moi qui déteste déplaire. Moi qui n’aime pas décevoir. Mais bon, j’essaie de l’appliquer davantage. De me faire plus confiance. De m’écouter. De me prioriser.

Un jour à la fois.

Sur la bonne voie.

En vous écrivant ces lignes, je suis sur la bonne voie. Je dois garder le cap. Garder le focus. Garder la foi. Je ne suis pas là où je dois être mais je m’éloigne du précipice.

J’ai hésité avant de vous en parler. J’avais un peu peur de votre réaction.

Mais après réflexion, je savais que je devais aborder le sujet.

J’ai toujours choisi la carte de la transparence avec vous et mon petit doigt me dit que je ne suis pas la seule à vivre de telles émotions en ce moment ou d’avoir épuisé mes réserves.

Ça fait des années que je parle de perspective et c’est en prenant mes propres conseils que j’ai eu le courage de vous en parler.

Mon constat, post changement de perspective.

J’ai la même valeur, force, détermination qu’avant.

Je suis juste un peu plus fragile.  Mon ventre est un peu plus mou. Et mes jeans un brin plus serré.

Sooooo what? Tant pis.

Une toute nouvelle année est devant moi.

Une année remplie de possibilités, d’espoir et de renouveau.

Une année où je souhaite me réaliser, à différents niveaux personnels et professionnels, tout en m’écoutant et en prenant soin de moi.

Une toute nouvelle année est devant moi.

Onwards I go.

Jaime xo

*Merci pour votre présence dans ma vie. Pour votre appui continu, peu importe ce qui se passe, vous êtes là. Beau temps, mauvais temps. Si c’est votre cas aussi et vous allez moins bien, n’hésitez pas à aller chercher de l’aide. Je pense à vous!

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