Consolidons nos efforts
Entre une famille et une éducatrice se tisse une relation unique. Le parent met entre les mains de cette dernière ce qu'il a de plus précieux au monde. Bien que cette relation soit précieuse, nous pouvons vivre quelques discordances relativement aux apprentissages.
Une des étapes qui peut parfois créer une friction entre le parent et l'éducatrice : La propreté. Il y a un nombre incalculable de facteur à considérer dans tout ce processus. Est-ce que l'enfant est prêt ? Est-ce que l'adulte est prêt à mettre les efforts ? Ce qu'il faut retenir en premier lieu c'est que votre éducatrice ne fera pas tout le travail seule de son côté et vous non plus. Il est important de choisir un moment ou vous êtes disponibles aussi pour travailler cet apprentissage. Ma façon de voir les choses : Nous devons, tous et chacun, consolider le travail de l'autre. En ce sens, si vous commencez l'apprentissage à la maison, l'éducatrice doit le faire aussi et vice versa. Petit truc: Choisissez une semaine ou vous êtes moins occupés au bureau (ou même en vacances). Commencez quelques jours avant à la garderie et on poursuit à la maison durant le congé. Quelques façons de faire qui mèneront sans doute à l'échec:
-Demander à l'éducatrice de travailler la propreté dans le jour et remettre une couche le soir ou la fin de semaine pour rendre les déplacements plus simples.
-Demander aux parents de s'impliquer lorsqu'ils sont en période de grands changements à la maison ou intense au bureau simplement parce que l'enfant approche du 3 ans.
Il faut choisir ensemble le moment et consolider les efforts de l'autre afin d'offrir à l'enfant les meilleures chances de réussite. Ce principe s'applique aussi aux autres étapes du développement : l'intégration des aliments, la réorganisation des siestes, le retrait de la suce ou du biberon etc. Vaut mieux attendre quelques semaines de plus pour trouver le moment idéal que de commencer le travail et être confronté à l'échec.
Afin de préserver une relation harmonieuse, il faut bien verbaliser nos demandes. À titre d'exemple, si votre éducatrice vous demande d'apporter un manteau plus chaud, sachez qu'elle ne juge en rien vos compétences parentales. Elle est plutôt confrontée à des changements de température durant les heures du service de garde et veut garder votre enfant au chaud. Si, d'un autre côté, vous lui apporter une crème solaire que vous aurez choisie plutôt que d'utiliser la sienne, ce n'est pas parce que vous jugez son choix mais plutôt parce que vous êtes plus à l'aise avec une marque précise.
Tentez le plus possible d'éviter les nuances entre le milieu familial et le milieu de garde. S'il mange en morceaux à la maison, on poursuit au service de garde. S'il ne fait plus de sieste à la maison depuis 6 mois, essayer de garder la même routine à la garderie. Si les grands-parents ou la famille est très présente dans la vie de votre enfant, il serait intéressant de les mettre au parfum de vos efforts afin qu'ils puissent emprunter la même voie lorsqu'ils seront responsables de votre enfant en votre absence.
Si votre éducatrice ou un parent de votre service de garde vous demande de commencer un apprentissage et que vous n'êtes pas à l'aise, dites-le! Un ajustement vaut mieux qu'un échec. Rester aussi ouvert à ce que, parfois, ce soit l'autre qui suggère un changement. Autant le parent que l'éducatrice peut apporter une nouvelle idée. Il suffit de choisir ensemble la façon d'y arriver. L'éducatrice est parfois bien placée pour voir une ouverture au changement chez votre enfant puisqu'elle le côtoie près de 50 heures par semaines. Faites-lui confiance!
Article rédigé par Mina