Il n’est jamais trop tard pour prendre le temps
Je suis une fille qui, habituellement, roule à 200 km /h. Je me lève tôt et je me couche tôt. Outre mes années universitaires, ça a quasiment toujours été le cycle de mes journées. Je pète le feu durant la journée, et quand arrive 19-20 h… je commence à être plus fatiguée, impatiente et en toute honnêteté, j’ai parfois hâte que mes enfants se couchent afin que je puisse avoir un peu de temps pour moi avant le dodo.
Dans les dernières années, ça m’arrivait de «botcher» l’heure du dodo. De border mes enfants rapido-presto. Ils étaient plus grands, avaient moins besoin d’une routine officielle. Je ne suis pas fière d’avouer cela, mais c’est la vérité et j’ai toujours choisi d’être honnête avec vous.
Or, depuis quelque temps, au moins un an je vous dirais, je prends plus le temps quand c’est l’heure de leur dire bonne nuit. Pour jaser, pour offrir un petit massage, pour me coucher avec eux. Bien entendu, s’ils le veulent, car ils grandissent et leurs besoins changent.
Puis quand je me rends compte que j’ai fait ça trop vite, je retourne les voir.
Ça m’est justement arrivé hier soir. Fiston s’est couché plus tard que prévu. Je voyais le temps passer et je savais qu’il était fatigué. J’ai donc fait ça vite en lui disant bonne nuit. Sur le chemin du retour dans ma chambre, je ne me sentais pas bien. Une boule dans l’estomac ? Ma tête et mon cœur qui me parlaient ? Je ne saurais vous dire, mais j’ai déposé mon iPad sur mon lit et je suis retournée le voir quelques minutes.
Je ne sais pas si c’est le fait de constater que mes enfants grandissent (bonjour l’adolescence) ou c’est l’expérience qui résonne dans mon corps, mais c’est plus fort que moi.
Bien entendu, la culpabilité est venue cogner à ma porte quand j’ai fait ce constat-là et je me sentais un brin poche en tant que mère. Toutefois, je réalise qu’en tant que parent, nous ne pouvons pas exceller dans tout. On fait de notre mieux. On apprend, on s’améliore et on grandit en même temps que nos enfants, mais d’une manière différente.
Je réalise que cette notion de prendre le temps est importante pour moi. Sans m’en rendre compte, le concept faisait déjà un peu partie de ma vie.
Tous les matins depuis qu’ils sont au secondaire, quand ils partent pour l’école avec Pierre, je suis dans le cadre de porte et je les salue.
Chaque fois que je quitte pour un 24 H à Montréal, je leur écris des petits mots, même si je suis en retard. Je prends le temps.
À la maison, dans notre train-train quotidien, je suis plus en mesure de m’arrêter et de les observer, les regarder, apprécier le moment présent.
Je prends de plus en plus le temps.
Puis le beau dans tout ça ?
Il n’est jamais trop tard pour le faire… car comme le bon vieux dicton le dit, mieux vaut tard que jamais.
Article rédigé par Jaime Damak
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