J'avais oublié
Hier, quand on a annoncé qu’il n’y avait pas d’école à Sherbrooke, j'étais un peu fâchée. Oui, je l’avoue. Avec les prévisions météorologiques, j’étais certaine qu’il n’y aurait pas d’école aujourd’hui, mercredi. Mais hier ? Non. La tempête devait seulement commencer en fin de journée… les enfants pouvaient certainement aller à l’école.
Tout l’avant-midi : RIEN. Pas un flocon. Oui, je regardais souvent par la fenêtre.
Dès l’heure du midi, on a aperçu les premières lueurs de blancheur dans le ciel.
Vers 15 h, il neigeait pas mal et vers 16 h, on rapportait déjà les premières sorties de routes et à 17 h, c’était la cohue. Il y avait même un gigantesque carambolage sur l’autoroute 10.
J’ai alors compris le pourquoi de la chose. La raison derrière les fermetures d’école.
La sécurité des enfants.
La route qui risquait d’être trop dangereuse à la fin des classes.
Je répète, la sécurité des enfants.
Vous voyez, j’avais oublié. J’étais tellement prise dans les faits, les prévisions, le rationnel que j’avais oublié de voir le grand tableau. Je pensais à ma journée de travail, aux choses que je devais accomplir. Une fermeture d’école n’était pas dans mon plan de match.
Mea culpa.
De nos jours, peu importe la décision des commissions scolaires, il y a des personnes qui vont chialer. PEU IMPORTE. Vous n’avez qu’à jeter un coup d’œil sur les différentes pages Facebook des commissions scolaires et vous verrez de quoi je parle.
Ils n’ont pas la tâche facile quand vient le temps de prendre une décision qui impactera des milliers de personnes.
Mais si on leur donnait le bénéfice du doute…
Ils ont assurément le bien-être et la sécurité de nos enfants à cœur.
Oui, c’est parfois frustrant et déstabilisant ces fameuses journées où nous devons trouver un plan B pour nos enfants.
Oui, j’en conviens qu’on aimerait peut-être mieux prendre nos journées de congé, nos journées flottantes / mobiles pour autre chose.
Mais qu’en est-il de la sécurité de nos enfants, sur les routes, en autobus lors de tempêtes scolaires ?
Je n’ai qu’à penser à un certain 14 février… me rappeler tous ces enfants qui ont été pris dans un autobus pendant DES HEURES AU FROID.
La prochaine fois, avant de chialer, je vais tenter de m’en rappeler.
Car oui, pour un instant, j’avais oublié.