Jamais seule.
Parfois quand je vis une situation désagréable, je me sens seule au monde. On a malheureusement été élevés dans une société où ce n’est pas très chic d’exposer nos problèmes au grand jour ni de parler de sujets plus délicats ou tristes. Ni même de belles nouvelles. C’est réellement dommage.
Je m’explique.
Passer un mauvais quart d’heure (ou semaine ou mois ou année) ce n’est pas très agréable. Vivre la situation en se sentant seule, en ayant peur d’en parler, c’est encore pire. C’est comme si nous sommes conditionnés à limiter l’information qu’on se partage entre nous. Que ce soit au travail, au téléphone ou sur les réseaux sociaux.
À la fameuse question : « Comment ça va ? », tout le monde répond automatiquement sans réflexion « bien ». Je me suis vue cette semaine, à répondre bien à des courriels quand j’étais incapable d’avaler de l’eau ni de manger tellement j’avais mal à la gorge. COMMENT AIE-JE PU RÉPONDRE BIEN?
Quand j’ai réalisé ce que je venais d’écrire, j’ai choisi d’effacer ma réponse et de dire la vérité. « Je vais moins bien, je couvre un vilain virus – j’espère remonter la pente bientôt.» Ça a tellement été difficile d’écrire cela. Mais pourquoi donc? C’est la vérité. J’avais comme peur et je n’ai aucune idée de quoi.
Quand mon virus a commencé, dans la nuit de samedi à dimanche… je me sentais tout croche. Je ne voulais pas en parler. Je me sentais seule au monde. Ça n’allait pas bien.
Finalement, mardi, j’ai eu le courage d’en parler sur les réseaux sociaux car ça faisait plusieurs jours que je n’avais pas fait de stories. Juste le fait d’ouvrir ma porte et de partager ma réalité fut libérateur, mais ce qui s’ensuivit m’a secouée. J’ai reçu des dizaines de messages de personnes vivant toutes des moments difficiles ou qui venaient de vivre une passe plus rough : gastro, appendicite (un de ces enfants), virus, sinusite, jambe cassée, mini-dépression, etc.
Puis en vous lisant, en vous parlant, ça m’a frappé de plein fouet. On n’est jamais seuls. Jamais. Nous vivons tous nos petites vies et chacun avons des défis et obstacles à surmonter. Nous avons aussi tous des bons moments et il est possible de trouver la lumière dans une situation, aussi petite qu’elle puisse être – s’agit de la chercher, mais on peut toujours tous finir par trouver. C’est rarement plus vert chez le voisin…
Et si on se donnait la permission de partager nos bons coups? Nos moins belles journées? Les fois où on doit peser sur pause, prendre soin de nous – notre monde? Nos victoires, aussi petites soient-elles?
Pour se faire entendre. Pour écouter. Pour s’entraider. Pour constater qu’on n’est pas seuls. Pas pour que le malheur de certains fasse le bonheur des autres. Mais pour simplement réaliser une fois pour tous qu’on n’est jamais seuls. Jamais.
Vive l’entraide. L’empathie. L’écoute.
Vous savez, être empathique envers une réalité moins évidente d’une personne, d’une famille ou encore, être heureux pour le bonheur des autres – ça ne nous enlève strictement rien.
Au contraire…
Imaginez tout le bien que ça pourrait faire?
Article par Jaime Damak
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