La trentaine, la bédaine...
J’ai l’impression que plus le temps avance, plus mon corps réagit aux émotions qui dansent dans ma tête. Certains diront que c’est de la maturité : être plus à l’écoute de soi. D’autres diront que c’est une paranoïa, une incapacité de dissocier les symptômes physiques des émotions ressenties.
Personnellement, je pense que c’est la vie qui me pousse à ENFIN réagir. Trop longtemps, trop souvent et très difficilement, j’ai mis sous terre de nombreuses émotions, réactions ou dilemmes vécus. Bien évidemment, je vieillis. Je gagne en maturité et je suis d’autant plus sûre de mes choix de vie. Et avoir un bébé en est un...
L’idée de concevoir une petite vie en moi me rend fébrile. Juste de l’écrire aujourd’hui m’enthousiasme à un point tel que j’irais, si elle n’était pas déjà fermée depuis une bonne heure, à la friperie. J’irais acheter un pyjama de bébé. Un pyjama probablement jaune, unisexe, que j’aurais lavé, reniflé et contemplé toute la soirée. Ce moment où j’aurai ENFIN la confirmation que mon corps me fait l’immense cadeau d’une petite vie toute douce au creux de mon ventre... J’en rêve!
Je l’imagine bien. Bébé souriant et serein. Un bébé aimé, délicat et bon vivant. (ok, je sais que c’est un peu idéaliste, mais laissez-moi y rêver!) Un bébé qui ira se promener, tôt ou tard, en poussette avec quelqu’un qui l’aime autant que moi pendant que je me reposerai lovée au creux de mon grand lit douillet. Repos qui sera parsemé de montées de lait, d’angoisses ou de larmes, j’imagine.
La vie ne me permet pas encore de réaliser mon grand rêve. Pendant ce temps, je sens mon corps vieillir. Dès que je me mets à y penser, le stress remonte. Il arrivera quand ce grand rêve ? Il arrivera de quelle façon? Seul ou avec 3-4 embuches ?
Les mamans autour de moi, je vous trouve formidables. Parce que vous êtes des femmes fortes, accomplies, aimantes et heureuses...
Juste parce que vous êtes maman et que c’est la plus belle chose qui soit.
L’auteure désire rester anonyme
Lectrice invitée : Émilie nous raconte sa grande souffrance.