Ma fille grandit
Je vis un tsunami d’émotions : peur, fierté, doute, joie, etc.
Ma fille grandit et je trouve cette étape difficile et remplie d’émoi.
Ça fait longtemps que je veux écrire sur le sujet, mais la procrastination m’habitait. Je ne peux pas croire que je suis rendue là avec elle. Ma fille a récemment fêté ses 12 ans. C'est un temps où il y a beaucoup de premières et de dernières pour elle et moi.
Tout d’abord, il y a eu les changements physiques et émotionnels. Elle est en pleine préadolescence (bonjour les hormones, les petites crisettes sans raison et le roulage des yeux intenses); un temps où elle s’affirme plus, observe (et approuve) dorénavant mes choix vestimentaires lorsque je sors avec elle, pose des questions et émet plus ses opinions.
Ces transitions m’ont amenée à lâcher prise, à respirer plus (!) ainsi qu’à faire le point sur l’information que je désire lui transmettre et la manière avec laquelle je m’y prendrai pour le faire.
Mon cœur de maman déborde d’amour, car nous développons une belle complicité, une relation où nous pouvons discuter de tout et de rien, passer du bon temps ensemble et traverser cette nouvelle étape ensemble, à notre façon.
Je dois vous avouer que j’ai vécu une certaine panique en la voyant grandir ainsi. Je vois le temps avancer et je veux tellement faire un bon boulot, lui offrir tout ce que je peux afin qu’elle devienne une jeune femme responsable, autonome, respectueuse et ouverte aux différentes possibilités qui s’offriront à elle dans les prochaines années.
En septembre, elle a entamé sa 6e année du primaire. D’ailleurs, je lui avais écrit une lettre qu’elle m’a permis de partager avec vous au mois d’août, juste avant la rentrée. Au mois d’octobre, en dînant avec les enfants, j’ai réalisé que ce serait la dernière année où je dînerais le midi avec mes deux enfants. Je commençais déjà à sentir un petit vide dans le creux de mon estomac.
Nous avons choisi, ensemble, son école secondaire pour l’an prochain. Elle a passé son examen d’admission et elle a été acceptée. Nous avons payé l’inscription. Nous ne pouvons plus reculer et ce fut une autre confirmation que le temps avance et que, l’an prochain, ma fille prendra le chemin du secondaire. En vous écrivant ces lignes, je dois arrêter et prendre quelques respirations. Je le sais, je suis une éternelle sensible.
Nous avons aussi commencé l’épilation et des discussions plus approfondies sur la beauté physique et les changements à venir. L’autre jour, elle est revenue de l’école et m’a raconté qu’une amie de sa classe avait entamé son cycle menstruel pendant l’heure du lunch. Évidemment, je me suis sentie un peu légère quelques instants. Ha ha ha !!!
Je constate que j’ai peur. Ai-je tout fait correctement ? Est-ce que j’ai oublié quelque chose ? Je veux tellement bien faire avec elle.
Cela dit, je la regarde, je l’observe et je suis tellement fière d’elle et de la personne qu’elle devient.
Je sais, mes propos ne tiennent pas debout. Ah la la ! C’est pas toujours facile d’être parent ! Peu importe l’âge de nos enfants, on se questionne et l’on vit une multitude d’émotions.
Après maintes réflexions, je pense que l’important est d’être présent, ouvert et à l’écoute afin de les soutenir durant les années entourant l’adolescence.
Pour ma part, j’ai décidé de prendre le tout un jour à la fois et, quand je sentirai une panique monter, je vais me répéter ceci : « je fais du mieux que je peux et j’ai la meilleure des intentions ». J’ai aussi commencé une petite liste de choses que j’aimerais faire avec elle et lui enseigner. En quelque sorte, ça me rassure, car ça me permet de mettre sur papier ce qui me trotte dans la tête.
Je regrette aussi ma procrastination des dernières semaines. Partager avec vous mes pensées fut, en quelque sorte, libérateur, et je me sens moins seule.
Pour les parents qui ont traversé ou qui traversent présentement cette étape avec leurs enfants, comment ça se passe ? Avez-vous des conseils à partager ? Au plaisir de vous lire !