Mon enfant, mon inspiration
Je suis présentement en tournage pour une émission à laquelle je participe – j’aurai l’occasion de vous en reparler très bientôt! – et lors d’une activité qui consistait à piger des questions dans un bocal avec notre complice, je suis tombée sur une question qui m’est restée longtemps dans la tête. La question, mais surtout, la réponse…
Ma fille,
à la question : quelle personne vous inspire le plus dans la vie? J'ai répondu : toi.
Ma réponse me hante depuis hier après-midi. D'instinct, sans avoir besoin de réfléchir, en lisant la question sur le petit bout de carton, j'ai tout de suite vu ton visage dans ma tête.
Du haut de tes 5-ans-et-demi-presque-6, t'es l'humain le plus vrai que je connaisse. Honnête, intègre, confiante, qui a le bonheur facile, avec un sens de l'humour et de la répartie du tonnerre et une empathie hors du commun. Toi, qui m'inspires chaque jour à OSER et à M’ASSUMER. Toi qui t'aimes et te trouves belle. Toi qui me dis sans dentelle ni flafla quand ça ne va pas. Qui ne juge pas. Qui inclut tout le monde, mais qui ne prend pas sur elle toutes les misères du monde. Qui aide sans compter et qui aime d'un amour pur et fort. Qui démontre son affection. Qui n'a pas peur de tendre la main et d'ouvrir ses bras à quiconque a besoin d'un câlin, d'une oreille ou d'une blague de ma tante bien sentie (genre, moi).
Aucune femme d'affaires, inventeur ou président n'arrivait à ta cheville à mes yeux. Pas parce que tu es ma fille, mais parce que tu as toutes les qualités du coeur que j'aimerais posséder. Pour moi, être inspirant, ce n’est pas de savoir comment bien gérer une business ou être le patron de l'année. Ce n’est pas d'être un bon politicien aux yeux de tous, mais de ne même pas être capable d'être honnête envers sa propre famille. Ni de gagner des médailles ou d'escalader les plus hautes montagnes. C'est d'arriver à être un si bon humain que sans même essayer ou tendre à vouloir le faire, t'arrives à inspirer les autres autour de toi. Et ta façon d'être, de vivre ta vie et d'aimer fait boule de neige et fait des p'tits un peu partout.
À 10 ans, quand on m'a demandé pour la première fois ce que je voulais faire dans la vie, je ne savais pas ce que je voulais FAIRE, mais je savais ce que je voulais ÊTRE. Et toi, t'es EXACTEMENT le genre d'humain qu'on a besoin comme ami(e), comme collègue, comme patron(ne), comme employé(e), comme frère/soeur, comme parent, comme enfant, comme citoyen(ne).
J'ai passé toute ma vie à chercher à m'entourer de gens comme toi. Et tu sais quoi? Ils sont si rares, ces gens qui nous aiment comme nous sommes. Qui nous aiment malgré nos erreurs. Malgré nos doutes. Malgré notre manque de confiance en soi et de carapace. Malgré nos SPM intenses, nos décisions qui semblent égoïstes et nos peurs.
Avant d'être mère, j'avais imaginé ma maternité d'une façon complètement utopique. Pourtant, je n'avais même pas le mirage des réseaux sociaux à cette ''époque'' (il y a déjà 10 ans) pour m'en faire une idée complètement biaisée qui sent la poudre pour bébé et les clichés de pubs de couches.
Plus je vieillis, moins j'ai envie d'essayer de convaincre les gens de la valeur que j'ai. Moins j'ai envie de crier haut et fort quand on me juge incorrectement sans me connaître. Plus je vieillis à tes côtés et plus je réalise que la seule valeur qui m'importe c'est celle que j'ai à tes yeux (et à ceux de ta soeur).
J'crois pas en grand-chose dans la vie à part en moi, en toi, et en nous trois. J'crois pu au Père Noël depuis longtemps et je sais maintenant que si je veux du changement dans ma vie, je dois le créer moi-même et cesser d'attendre après les autres. J'ai compris que ceux qui m'aiment vraiment me suivront et me comprendront et que les autres étaient seulement de passage pour me donner une leçon.
J'ai pu envie de partager ce que je fais, où je suis et le dernier repas que j'ai mangé. J'ai juste envie d'en profiter. J'ai envie de lancer mon téléphone au bout de mes bras et de me dire que ceux qui veulent vraiment me joindre sauront où me trouver. Tant que ta soeur et toi serez à mes côtés, je saurai où aller.
Prends ma main, ma fille, et marchons ensemble. Je vais t'aider à avancer pendant que toi tu continues de m'élever vers le beau. Vers le bon. Et si un jour je ne suis plus là pour marcher à tes côtés, continue de briller aussi fort que maintenant et continue d'éclairer le coeur de tous ceux qui croisent ton chemin.
Article rédigé par Cynthia Côté