Savourer, apprécier et vivre le moment présent
La semaine dernière a été un peu « fofolle ». Deux aller-retours à Toronto, du boulot, des réunions, bref la madame était pas mal fatiguée vendredi à 17 h. Ça tombait bien, car nous n’avions rien de prévu durant la fin de semaine. Nous avions seulement un engagement le dimanche, soit une séance de photos avec une photographe extraordinaire. Tous les quatre ans, j’aime planifier une séance de photographie afin d’immortaliser notre belle petite famille, et ainsi capturer des moments qui deviendront de bons souvenirs en images.
Dimanche matin, nous avons eu la séance. Elle s’est très bien déroulée. J’en ai d’ailleurs profité pour prendre de nouvelles photos professionnelles. J’ai bien hâte de voir le résultat. Ensuite, nous sommes allés dîner chez les parents de Pierre. Ma belle-mère nous a montré un nouveau jeu de cartes. Nous avons passé du bon temps avec eux. Par la suite, mes enfants avaient rendez-vous avec ma mère. Elle voulait magasiner un peu avec eux et les sortir pour le souper. Nous l’avons rejoint au Carrefour de l’Estrie. Une journée molo de fin de semaine comme je les aime.
Une fois de retour à la maison, mon conjoint et moi sommes allés faire un peu de vélo, question de bouger un peu. Avant de commencer les préparatifs du souper, j’ai décidé de vérifier mes courriels, ce que je fais quotidiennement puisque je travaille dans le monde virtuel. Et là, dans mon Outlook, un courriel bizarre, inattendu, qui m’a donné des frissons avant même sa lecture. En lisant le message, mes yeux se sont remplis d’eau et des larmes ont commencés à couler. Mon dos s’est barré. Mon chum, me voyant traumatisée, m’a demandé ce qui se passait. J’étais incapable de parler. Je suis dans un film que je me disais. Après quelques secondes, la triste réalité m’a frappée en plein visage et j’ai regardé mon mari, encore sous le choc. J’étais encore incapable de composer une phrase. Je lui ai donc lu le courriel.
Un collègue avec qui je travaille sur un projet est décédé subitement vendredi soir. Elle n’avait que 42 ans et était la maman d’un jeune garçon de 6 ans. Dans quelques semaines à peine, nous étions pour nous retrouver en personne pour travailler sur le projet. 42 ans. Maman. Conjointe. Amie. Collègue. Partie beaucoup trop vite. Mon cœur de mère a pleuré toutes ses larmes hier. Quelle tristesse ! Ce qui est frustrant dans une telle situation c’est que nous nous retrouvons impuissants face à cette réalité troublante. Il n’y a rien à faire, rien à dire sauf l’habituel « je suis désolée, toutes mes condoléances, n’hésitez pas si vous avez besoin de quelque chose ».
Dans la vie, je suis une personne croyante et c’est dans des moments comme celui-là que j’ai de la difficulté à comprendre le pourquoi. J’ai alors décidé de canaliser mes énergies et d’envoyer mes pensées et mes prières à la famille, aux proches et aux amis de ma collègue.
Un autre rappel que la vie est précieuse et que nous sommes sur Terre pour un temps déterminé, un temps qui nous est inconnu. Moi, qui suis une personne organisée et préparée, c’est une notion, une réalité qui me terrifie. Un rappel qui ne faut rien prendre pour acquis et qu’il faut savourer, apprécier et vivre chaque jour de notre vie. Qu’il faut prendre le temps de régler nos conflits, de foncer pour réaliser nos rêves, et de dire à nos proches qu’on les aime, d’oser là où on a peur. Bref, il ne faut surtout pas tenir notre temps sur terre pour acquis. Un jour, il sera malheureusement trop tard…
C’est le cœur rempli de reconnaissance que j’ai décidé de vous partager cette tranche de vie qui a bouleversée ma petite vie hier et qui m’a ramenée à l’essentiel. C’est aussi le cœur rempli de peine que j’envoie des pensées et de l’énergie aux personnes qui viennent de perdre un être cher : une maman, un papa, un frère, une sœur, un ami… peu importe, la perte d’un être cher n’est jamais chose facile. Finalement, c’est le cœur rempli d’espoir que je me rappellerai l’importance de savourer, d’apprécier et de vivre le moment présent.
Au revoir ma belle Céline.