Suite d'une histoire touchante...
J'ai été très touchée par le témoignage d'Eve. J'ai donc décidé de lui prêter mon blogue afin
Le 28 septembre dernier, notre vie a basculé lorsque j’ai rompu mes membranes à 30 semaines de grossesse. J’ai alors été transférée d’urgence au CHUL, où j’ai donné naissance à notre fille une semaine plus tard. Sans en prendre pleinement conscience, nous entrions alors dans l’univers de la prématurité, un univers qui nous était totalement inconnu. Avoir un enfant prématuré est une réalité qui demeure très abstraite pour la plupart des gens. Pourtant, à l’échelle...mondiale, un enfant sur 10 naît prématurément.
Pour les parents, la prématurité est synonyme de moniteurs, d’alarmes constantes, de fils qui pendent de partout, de jargon médical, de tire-lait, d’incubateur. Avoir un enfant prématuré, c’est rentrer le ventre et les bras vides à la maison après l’accouchement, passer ses journées entières à son chevet à l’hôpital en espérant le prendre ou participer à ses soins, se sentir coupable de ne pas être présent davantage pour le reste de sa famille, ne pas toujours être en mesure de bercer son enfant lorsqu’il pleure, ne jamais être seul avec lui, s’en séparer chaque nuit…
Mais, surtout, c’est vivre la peur au ventre. Peur de la mort, peur des infections, peur des séquelles, peur que les problèmes s’intensifient lorsque tout va mal ou d’un retour en arrière lorsque la situation s’améliore.
Dans cette épreuve, nous avons tout de même eu beaucoup de chance, car nous avons bénéficié d’un soutien extraordinaire de notre famille, de nos amis, ainsi que des infirmières et des médecins du CHUL et de l'hôpital de Chicoutimi. Nous avons aussi pu compter sur l’aide de Préma-Québec, une association pour les enfants prématurés et leurs parents.
Après 47 nuits d’hospitalisation, Aude est enfin rentrée à la maison et c’est un privilège de nous lever la nuit pour en prendre soin. Elle se porte merveilleusement bien, ce qui fait de nous des parents comblés.
Inspiré par la force de notre petite princesse, mon mari, Florent Gougerot, participera à son premier demi-marathon le 27 avril prochain, à Montréal, afin d’amasser des fonds pour Préma Québec. Pour le soutenir et, éventuellement, faire un don, je vous invite à visiter la page Facebook dédiée. Chaque don, même minime, peut faire une différence.
Merci d’avance pour votre soutien.
Eve Pouliot
Professeure
Département des sciences humaines
Université du Québec à Chicoutimi
Centre de recherche sur l'adaptation des jeunes et des familles à risque (Jefar)
Pour lire le témoignage complet, soit une lettre écrite à sa fille, cliquez ici.
Vous souvenez-vous de Geneviève, la maman des triplées? Elle nous parle des fameuses questions auxquelles elle doit répondre lorsqu'elle sort avec ses filles.