Expérience avec une accompagnante à la naissance- témoignage

Marie-Andrée a eu la gentillesse d'accepter ma proposition quand je lui ai demandé si elle aimerait partager avec nous son expérience avec une accompagnante.  Voici son témoignage.

Quand on me demande où ai-je entendu parler des services d’une accompagnante à la naissance, j’avoue ne pas très bien m’en rappeler… Il faut dire que mon chum et moi avons essayé de concevoir pendant une bonne année avant que notre petit coco décide d’élire domicile dans mon ventre. Pendant ce temps, j’ai passé maintes soirées sur le web à faire des recherches sur la maternité, la fertilité, la conception, la grossesse… et l’accouchement. Dès le moment où j’ai su que j’étais enceinte, je savais que je souhaitais la présence d’une accompagnante à la naissance lors de mon accouchement. Par le passé, j’ai eu des mauvaises expériences avec la médecine traditionnelle et je ne voulais pas me faire “arranger”! J’avais envie d’être rassurée par une femme qui était passée par là avant moi, une femme qui m’encouragerait et me proposerait des moyens naturels pour soulager ma douleur.

Au début, mon chum n’était pas très chaud à l’idée… Il se demandait quel serait son rôle dans tout cela. Serait-il la troisième roue de la charrette? Il a tout de même accepté de rencontrer Marylène, l’accompagnante à la naissance que j’avais sélectionnée afin de savoir si nous souhaitions retenir ses services. La rencontre fut très chaleureuse, empreinte d’écoute, de respect, de calme. Tout de suite, j’ai su que je souhaitais que Marylène fasse partie de notre aventure. J’espérais qu’il en soit de même pour mon chum, et pour elle également! Pendant la rencontre, elle a précisé son rôle ainsi que celui du papa dans le processus de la naissance. Mon chum était rassuré et moi, comblée!

Pendant ma grossesse, on me demandait pourquoi j’avais décidé d’avoir recours à une accompagnante à la naissance… Pour ma part, je me disais : pourquoi pas? Nous consultons des massothérapeutes, psychologues, entraineurs sportifs, diététistes, fiscalistes, comptables, notaires et avocats pour toutes sortes de choses qui nous arrivent dans la vie. Mais on s’étonne lorsqu’on consulte une professionnelle pour l’événement le plus important de sa vie! Pire, on magasine pendant des semaines et faisons des analyses comparatives lorsque vient le temps de s’acheter un véhicule ou un PC, mais on va accoucher à l’hôpital sans se demander quelles sont les possibilités, quels sont nos droits, comme si nous ne pouvions prendre une part active et décider du déroulement de cette aventure. Personnellement, je souhaitais accoucher et non « me faire accoucher ».

Pendant ma grossesse, au travail, mes collègues me parlaient souvent d’accouchement et le ton était habituellement négatif. Le témoignage d’une de mes collègues détonnait et m’a surprise. Elle m’a dit : « Pour moi, ce fut une très belle expérience, une expérience intense avec mon chum, un  très beau moment. » J’étais très surprise que quelqu’un tienne des propos aussi positifs et rafraîchissants au sujet de l’accouchement.

Je peux maintenant dire que moi aussi, j’ai eu un très bel accouchement. Bien sur, les planètes étaient toutes alignées : mon chum était présent de cœur et d’esprit, et fut d’un soutien exceptionnel, Marylène, notre accompagnante était rassurante et encourageante, le personnel médical de l’hôpital Pierre Boucher était vraiment humain et respectueux de nos demandes et de nos besoins et finalement, notre petit coco s’est présenté dans les meilleures conditions. Il est né après 18 heures de travail, d’un accouchement entièrement naturel. Selon moi, un accouchement naturel n’aurait pas été possible sans la présence de Marylène. Mon chum et moi aurions paniqué devant tant de douleur et nous n’aurions pas su quoi faire pour me soulager. Marylène nous proposait des positions et activités différentes pour faciliter la descente du bébé et soulager la douleur : la marche, l’utilisation d’un banc de naissance, d’un ballon d’exercice, le bain à remous, un cousin chauffant, etc. De plus, elle nous a aidés à recréer un environnement dans lequel nous nous sentions en confiance et où nous pouvions relaxer : écouter la musique calme que nous aimions, porter les vêtements que je souhaitais, utiliser des huiles essentielles relaxantes…  Elle nous a aussi initiés à la méthode Bonapace de soulagement de la douleur. Finalement, et surtout, elle nous a rassurés par sa présence, ses encouragements, son calme. Au moment où j’étais prête à abandonner, où je ne voyais plus la fin de la douleur, où je ne voulais qu’une seule chose : l’épidurale, elle me rassurait sur ma capacité à passer au travers, me donnait la force de continuer par ses mots, son soutien et sa présence. Elle me rassurait également quant au fait que tout se déroulait bien et normalement.

Bien que le but ultime de recourir à une accompagnante à la naissance ne soit pas de vivre un accouchement 100% naturel, je dois avouer que cela était un de mes objectifs. Et j’ai réussi. Bien sûr, je ne recevrai pas de médaille, ni de reconnaissance quelconque! Mais j’ai découvert une force en moi que je ne connaissais pas. Je ressens une telle fierté à avoir vécu cette expérience en symbiose avec mon amoureux et mon petit coco, et d’avoir puisé mon énergie dans l’espoir de la rencontre avec mon fils... Une rencontre qui fut le début d’un grand amour…

P.S. Savez-vous que : « Les Québécoises sont les championnes canadiennes de l’épidurale, d’après la plus récente enquête nationale sur la maternité publiée au printemps dernier. Sept femmes sur dix ont recours à cette forme d’anesthésie au moment de l’accouchement. Le rapport révélait également que les Québécoises manquent cruellement d’information quant aux autres techniques de contrôle de la douleur. »[1] À ce sujet, je vous invite à visionner le reportage « Accoucher autrement » diffusé par Une pilule, une petite granule.

Nota bene : les services d’une accompagnante à la naissance comprennent divers services dont les cours prénataux privés (au coût d’environ 80$ par cours) et la présence de l’accompagnante lors de l’accouchement (les prix peuvent varier significativement mais le coût peut se situer aux alentours de 400$ - pour toute la durée de l’accouchement, sans égard à la longueur du travail). De plus, certaines accompagnantes à la naissance peuvent émettre des reçus pour fins d’assurance.

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