L'inscription à la maternelle : mes trucs
Un peu partout au Québec, l’inscription pour la maternelle a eu lieu au cours des dernières semaines ou aura lieu prochainement. Quand on est parent, s’il y a un moment qu’on anticipe tous avec beaucoup d’appréhension, c’est bien celui-là ! De plus, quand on a un enfant qui a des problématiques, ou qui n’est pas tout à fait comme les autres, on est extrêmement anxieux…
J’ai envie de partager avec vous quelques petits trucs pour rassurer les parents en ce qui concerne l’entrée de votre enfant « spécial » dans le merveilleux monde de la scolarité, parce que je l’ai vécu il y a quelques années avec un de mes fils qui avait on-ne-sait-pas-quoi à l’époque !
Tout d’abord, il est important de savoir que, malgré l’absence d’un diagnostic pour votre enfant, s’il a des besoins particuliers, l’école est obligée de fournir les services et le soutien adéquat afin d’assurer la réussite et le succès de votre enfant. Avec ou sans diagnostic, avec ou sans papier de spécialiste ! Pour bénéficier de services et de soutien, un élève doit être considéré comme étant handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Il doit être « à risque », ce qui veut dire qu’il doit présenter des difficultés pouvant mener à un échec, un retard d’apprentissage ou de développement, des troubles émotifs ou du comportement. Je vous recommande de lire le document sur le site Comportement.net.
Pour que l’école puisse déterminer si votre enfant fait partie de cette catégorie, il faut qu’elle soit mise au courant des problématiques de l’enfant, des suivis déjà effectués ou en cours et de l’aide déjà en place à la maison ou à la garderie !
Dans la plupart des commissions scolaires, la répartition des ressources éducatives (personnel de soutien, budget, etc.) se fait au printemps, soit en mars et avril. Il est donc primordial d’avoir informé l’école des troubles de votre enfant avant cette période (soit par lettre, soit par téléphone) si on veut qu’à l’automne, elle soit prête à accueillir l’enfant. Si vous attendez la rentrée pour informer l’école, il se peut que les services et le soutien tardent à venir, puisqu’il n’aura pas été prévu dans le budget… Je vous suggère personnellement de demander une rencontre au printemps avec le (la) futur(e) professeur(e) de votre enfant et la direction (vous pouvez même demander de rencontrer la responsable des ressources éducatives de votre commission scolaire) afin de discuter de vive voix avec eux des particularités de votre enfant. Beaucoup de parents ont peur de recevoir l’étiquette de « parent fatiguant », mais, au contraire, l’école aime rencontrer les parents et discuter avec eux, ce processus facilite les communications futures et la coopération ! De plus, ça montre à l’école que vous êtes un parent intéressé et impliqué dans le succès de votre enfant…
Lors de ces rencontres, n’hésitez pas à partager vos trucs et astuces, vos remarques, vos expériences… tout en gardant en tête que votre enfant sera certainement différent à l’école qu’à la maison. Les professeurs en ont vu d’autres, ils ont de l’expérience avec ses problématiques et peuvent proposer des façons de faire et des idées auxquelles vous n’auriez pas pensé. Il faut prendre en considération leurs suggestions.
Finalement, l’école n’est pas une grosse machine épeurante. Elle est composée de personnes humaines avec un grand cœur, un amour pour les enfants, qui se soucient de leur réussite. Je sais à quel point cette étape peut être stressante, surtout quand on a vécu des rejets et du jugement dans la petite enfance à cause des difficultés de notre enfant… mais, croyez-moi, si vous abordez l’entrée à l’école avec l’esprit ouvert et le désir de communiquer, tout va bien aller !
Bonne chance !
Article rédigé par Annie Goudreau