Le vertige positionnel bénin

L’histoire d’Annie

La toute première fois, je marchais tranquillement quand pouf! L’univers s’est mis à tourner autour de moi. Comme ça ne passait pas, je suis allé voir mon médecin, qui m’a alors parlé de labyrinthites en me prescrivant du repos. J’ai eu un ou deux épisodes de vertiges par année pendant les 6 années suivantes, chacun durant tout au plus 24 h. Et l’an dernier, au dernier jour de ma première semaine de vacances, l’épisode ultime.... en sortant du lit je me suis effondrée sur le sol, incapable de tenir sur mes jambes tellement l’univers tournait autour de moi... J’ai fait comme les fois d’avant, j’ai attendu. Mais au bout de 48 h à me faire nourrir à la cuillère par mon amoureux (incapable de bouger la tête d’un millimètre), à me faire accompagner à la toilette par mon fils (incapable de marcher sans me tenir sur quelqu,un), j’en ai eu assez, et j’ai appelé Maman à la rescousse pour qu’elle m’amène à l’hôpital.

"Moi sur une civière après 5 jours de vertiges"Photo : Annie Goudreau

"Moi sur une civière après 5 jours de vertiges"
Photo : Annie Goudreau

Verdict : Vertige Positionnel Paroxystique Bénin (VPPB). En gros, un grain de poussière qui se balade dans mon oreille et qui déstabilise tout mon équilibre.

Le remède : Une série d’exercice extrêmement désagréable pour replacer le grain de poussière dans son p’tit trou. Ces exercices consistent carrément (entre autres!!) à se garrocher sur le dos rapidement, la tête en arrière, tournée un petit peu sur le côté. Quand le simple mouvement des yeux te donne l’impression d’être sur un bateau en pleine tempête, je vous laisse imaginer ce que ça donne comme feeling, ces exercices... Heureusement, ça fonctionne! Après une semaine à suivre les recommandations du docteur (exercices 3 fois par jour, repos intense, dodo à la verticale, assise sur le sofa), j’ai fini par retrouver mon équilibre!

 "Mon toutou Vertige-le-Morse pour m’aider à guérir"Photo: Annie Goudreau

 "Mon toutou Vertige-le-Morse pour m’aider à guérir"
Photo: Annie Goudreau

Par contre, la fragilité reste, et un an plus tard, il y a encore certaines choses que je ne suis pas capable de faire : mettre mes oreilles dans l’eau longtemps (nager la tête sous l’eau), lire en voiture, être en mouvement avec les yeux fermés, marcher sur un pont suspendu, faire des manèges, être sur un bateau... Je sais qu’une crise pourrait survenir au moindre faux mouvement, et comme habituellement, je suis prise de vertige au réveil, j’ai pris l’habitude de dormir avec plusieurs oreillers et de faire des mouvements très lents lorsque je ne suis pas en position debout! Mais maintenant, si mon grain de poussière décide de se balader de nouveau dans mon oreille droite, je saurai quoi faire pour le faire rentrer à la maison!

L’histoire de Laurence

Mes premières crises ont débuté en 2008. Je dormais paisiblement et je rêvais que tout tournait autour de moi. J’avais mal au cœur et j’étais étourdie. Je me suis réveillée alors subitement de ce cauchemar et en fait c’était pire qu’un cauchemar… c’était la réalité.

J’ai paniqué, j’ai cru que j’étais en train de mourir. Mon conjoint m’a aidé à me lever et tout tournait dès que je bougeais la tête.

Je me suis présentée à l’hôpital en panique où j’ai été vue assez rapidement par un médecin. Il m’a diagnostiqué un VPPB. Il m’a remis une feuille avec des exercices à faire afin de me soulager. Bref, ces exercices étaient l’enfer et les vertiges ne sont pas tout de suite disparus. J’en ai eu pour une semaine avant de revenir à la normale.

Ensuite, les crises revenaient une fois par année comme ça sans explications.

La pire crise date de 2011 où je n’arrivais pas à marcher, j’avais mal au cœur et j’avais de l’acouphène. J’entendais des bruits dans mes oreilles en plus d’être étourdie.

J’ai consulté à l’urgence. Le médecin m’a signé un billet pour un arrêt de travail et m’a référé en ORL. Le billet indiquait que j’aurais la maladie de Ménière et que mon retour au travail serait à déterminer suite à ma visite en ORL. Le hic c’est que l’ORL peut me voir dans 8 mois.

J’ai pété les plombs et je suis allée consulter au privé. La cause de mes vertiges est bien simple. J’ai une tension énorme au niveau du cou et de la mâchoire. Je suis une migraineuse. Donc, il fallait traiter les migraines.

Bref, ma première alliée dans ce problème est la physiothérapie. J’ai rencontré une physio spécialisée dans ce domaine et elle a su replacer mes petites pierres dans mes oreilles.

Ensuite ma deuxième alliée est la médicamentation. Je suis présentement sous un traitement pour les migraines. Depuis, la prise du traitement de fond des migraines, mes crises se font plus rares et durent quelques heures ou quelques minutes.

Article rédigé par Annie Goudreau et Laurence A. Lavigne

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