Si on ne peut s’en sauver, faisons-en des alliés!
Je les entendais chuchoter et se déplacer doucement dans le salon. J’ai ouvert un œil (parce que deux, c’était trop difficile…) et j’ai vu que le réveille-matin affichait 5h07. L’alarme allait sonner dans moins d’une heure, mais il était évident que le calme relatif ne durerait pas jusque là. Le troisième allait venir les rejoindre, la bagarre allait éclater et ma belle « grasse matinée », s’envoler en fumée!
J’étais déjà réveillée de toute façon, alors pourquoi ne pas en profiter pour m’entraîner, ce que j’avais délibérément omis de faire la veille? Je devais bien avoir assez de cette cinquantaine de minutes pour en venir à bout, même avec trois petits bout-en-train déjà très énergiques!
Avec beaucoup de regrets – j’adore lambiner dans mon lit tout chaud durant de longues minutes au réveil -, je suis sortie de ma chambre avec mon bac. Vous auriez dû leur voir la binette! C’est comme si j’avais sorti un coffre aux trésors! Après avoir avalé un verre de lait au chocolat et leur avoir fourni chacun un petit bout de pain en guise de déjeuner, je me suis mise à la tâche.
Moi qui craignais que cette séance d’entraînement ne vire au cauchemar, j’ai été agréablement surprise. Sur un fond de Dora, ils se sont à tour de rôle amusés à placer les poids en ordre de grandeur dans le bac, à se faire des coiffes d’Indiens avec les élastiques et quelques plumes trouvées je-ne-sais-où, à me fournir les instruments que je leur demandais, à imiter mes mouvements (sans poids, évidemment!) et même à tenter d’en inventer quelques-uns de leur cru.
Le plus satisfaisant, c’est que j’ai pu compléter avec les deux plus vieux la séance de mathématiques que tout bon parent se doit de faire le mercredi soir – et que, bien évidemment, j’avais allègrement occultée. Tout en levant les poids noirs sur cette routine pour muscler le haut du corps, je leur demandais de me faire des combinaisons de, par exemple, 11 livres. Ils m’amenaient donc un poids vert et un poids mauve!
C’est certain que c’est beaucoup plus efficace de m’entraîner quand ils sont couchés : pas de batailles à gérer, pas de perte de compte parce qu’il faut les empêcher de se crier des noms, pas de ménage à faire ensuite parce qu’ils ont eu le temps de vider deux bacs de jouets pendant que je faisais cette série d’exercices au sol. Cependant, quand j’y pense, c’est intéressant quand même de le faire parfois avec eux, surtout quand je prévois manquer de temps. C’est une belle activité à faire ensemble!
Article rédigé par Josée Drouin
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