Une marche à la fois !
Comme si nous n’avions pas assez de pression sur les épaules déjà, le message est répété partout. Ce sont surtout les vendeurs d’équipement de mise en forme, de régimes miracle et d’abonnements au gym qui nous cassent les oreilles avec ça. On voudrait bien avoir un mode de vie plus sain, c’est sur notre liste à toutes, mais il y a toujours des priorités plus urgentes et des activités plus plaisantes qui devancent cette tâche. Et quand nous y pensons, il y a comme un petit filet d’angoisse qui nous tenaille, suivi de près par un gros tas de culpabilité.
C’est assez, tout ça. Nous agissons toutes pour le mieux, alors nous partons déjà gagnantes. Cessons de nous flageller pour ne pas être le modèle de femme parfaite qui court son demi-marathon avant le déjeuner. Tout ce qu’il faut, c’est agir! Et dans cette optique, un effort, gros ou petit, est un pas dans la bonne direction.
Alors voici une façon toute simple de faire taire cette petite voix intérieure : utilisez vos escaliers. Je dis bien « Faites-le », parce que moi, je ne le peux pas. Je dois être la seule femme au Québec qui habite dans une maison qui ne possède aucun escalier intérieur. L’unique chance que j’ai de monter des marches, c’est de grimper sur mon escabeau Rubbermaid.
J’aimerais bien en avoir parce que ça me permettrait, mine de rien, d’ajouter un peu d’effort physique dans ma journée. Je profiterais de chaque occasion qui passe pour les monter et les descendre. En supposant que je le fasse une dizaine de fois « pour rien », au moment de me coucher, j’aurais quand même réussi à exercer une activité physique, même si ce n’est « que pour » cinq minutes. Selon ces calculs , j’aurais brûlé quand même presque cent calories, sans même m’en rendre compte, ce qui est déjà excellent!
Voici des exemples où je pourrais profiter de la belle occasion qui s’offre ainsi à moi :
· Au lieu de hurler à mon grand ado de se lever et de se dépêcher s’il ne veut pas rater son autobus du pied de l’escalier, je monterais les marches, ouvrirais doucement sa porte de chambre et, arrivée tout près de lui… j’hésite encore sur la manière la plus satisfaisante de me venger de ces matins stressés des dernières semaines!
· Avant d’empiler le linge des enfants dans la descente d’escaliers pour qu’ils le montent la prochaine fois qu’ils iront dans leur chambre – ce qu’ils ne font jamais de toute façon et il y a même du linge devenu démodé dans la pile du dessous – je le monterais moi-même. Mais je me ferais un malin plaisir de me tromper délibérément de chambre. Ils devront bien enfin faire quelque chose pour le récupérer!
Vous pouvez trouver plein d’autres occasions et je vous en prie, essayez d’être encore plus diaboliques… Ça rendra l’exercice très intéressant! Toutefois, faites attention à votre technique : gardez toujours le pied à plat et le dos droit en montant!
Article rédigé par Josée Drouin
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