Apparences
Si vous le regardez, ça ne saute pas aux yeux. Si je vous mets au parfum, vous me dites: « Vraiment? On ne dirait pas! », incrédules.
En apparence, vous voyez un petit garçon actif, trop, qui fait parfois quelques bêtises. Vous pouvez même, de temps à autre, nous fixer, nous, ses parents, d’un regard réprobateur, rempli de sous-entendus, mais lui, ne lit pas dans vos yeux, sur votre visage, du moins pas toujours. Sa petite sœur, elle, en comprend immanquablement le sens, chaque fois !
Quand vous lui reprochez certains comportements, vous ne voyez pas le petit garçon anxieux, qui s’en veut d’avoir mal agi, qui se sent différent des autres, moins bon, quelques fois. Un enfant qui veut tellement bien faire et qui apprend de ses erreurs.
Mon enfant est différent, on l’est tous, mais sa différence à lui se trouve dans son cerveau, qui est atypique. Oui, mon fils est autiste.
Son autisme ne saute pas aux yeux. Quand il est mis en lumière, il explique beaucoup de choses. Mais parce qu’il ne se sent pas, on ne devine pas les défis qu’il cache, les crises, les efforts, les batailles, les petites victoires comme les grandes. Il doit surmonter plusieurs obstacles pour que ça ne paraisse pas.
Soyez sans crainte, je ne vous en veux pas de lui en vouloir, du moins pas toujours, vous ne pouvez pas le savoir.
Mais tout ça ne veut pas dire que tout ce que vous voyez est mensonge. Malgré tout, vous voyez un garçon enjoué, gentil qui aime plus que tout sa famille et sa petite sœur. Un petit garçon qui a une vie remplie, des amis, qui réalise plein de belles choses. Et ça, c’est vrai, pour moi, ça c’est l’essentiel.
N.B. Il s’agit ici de mon témoignage de maman. Il y a autant de façons de vivre l’autisme que de personnes autistes. Il y a aussi différents niveaux, qui sont plus sévères que celui de mon fils. L’autisme n’est en aucun cas facile. Je tenais à le préciser.
Texte par Julie Campeau
Caroline nous parle ouvertement de ce trouble qui affecte son garçon âgé de presque 14 ans.