Ça poussera vite
Ça pousse dans l’eau qu’on disait quand j’étais petite. On riait de ça…les enfants qui, comme moi, avaient les yeux bleus ont probablement entendu cette phrase-là souvent. Mes cheveux ont toujours poussé rapidement et dans ce temps-là, on disait ben c’est sûr ça pousse dans l’eau ton affaire, t’as les yeux bleus. Dans l’temps, il ne m’aurait jamais traversé l’esprit de m’offusquer de cette affirmation…et même maintenant, je le dis moi-même et je ris un bon coup.
Pour la deuxième fois de ma vie, je m’apprête à faire ce qui est facile pour moi…me faire pousser les cheveux. En fait non, j’ai souvent fait pousser mes cheveux…pour mieux les faire recouper ensuite. Mais pour la deuxième fois (oui promis là c’est vrai), je les ferai pousser pour les donner. Comme Émilie l’a fait il n’y a pas si longtemps, je souhaite les donner à un organisme qui en fera des perruques pour les patients souffrant de cancer.
J’ai déjà fait l’exercice en 2009…je les avais laissé pousser jusqu’à presque le milieu de mon dos pour ensuite les faire « trimmer » à peine en dessous des oreilles. J’étais fière. Cette fois-ci, je le fais parce que je connais trop de femmes qui ont reçu un diagnostic de cancer. Deux de mes tantes, mon ex-belle-sœur, une de mes amies et plus récemment notre belle Marie à nous.
Faire don de mes cheveux c’est rien… Rien comparé à ce que ces femmes-là auront enduré et endurent toujours… Ce n’est qu’une petite goutte d’eau dans l’océan…mais ce sera la petite goutte que j’ajouterai à l’océan d’amour et de soutien qu’on leur offre. Me faire pousser les cheveux, ce n’est rien, ça se fait tout seul et ça ne demande aucun effort de ma part. Le plus difficile, ce sont ces femmes qui le font. Elles se battent chaque jour contre un « monstre » … Si par mon don de cheveux je peux faire un iota de bien à l’une d’elles, je dirai mission accomplie!
Je vous donne rendez-vous dans environ 18 mois pour la suite!
Pour plus d’information sur quand, comment et où donner ses cheveux, cliquez ici.
Article et photos par Stéphanie Powers
Dans ce texte, Julie nous rappelle que certaines de nos préoccupations quotidiennes ne sont pas toujours si importantes que ça et qu’il vaut mieux se concentrer sur ce qui compte vraiment.