Comment les professeurs vivent-ils la fin des classes ?

La fin des classes est un moment marquant dans la vie d’un enfant. Ça signifie la fin des travaux et de la routine scolaires. C’est aussi un moment où les enfants doivent dire un dernier au revoir à leur enseignant et, même, à certains de leurs amis. C’est aussi un moment qui marque le début officiel de l’été et des vacances tant attendues.

J’ai deux enfants qui aiment beaucoup l’école, et, cette année, ils ont particulièrement aimé leurs professeurs. J’anticipais donc une fin des classes avec des émotions mixtes. J’ai vu juste. Fiston a eu de la peine pendant quelques heures après le dernier son de cloche, et, quand j’ai lu le message que ma fille avait écrit à son prof dans sa carte, je savais qu’elle s’ennuierait, elle aussi, de son enseignante.

Je me suis donc mise à penser aux professeurs. Comment vivent-ils la fin des classes ? Est-ce difficile, année après année, de dire au revoir à des élèves, ou si, avec le temps, ça devient plus facile ? J’ai donc fait une enquête auprès de quelques professeurs. Voici ce qu’ils avaient à raconter.

Enseignante en 6e année
« Pour ma part, c’est très différent d’une année à l’autre. Ça dépend toujours de la façon dont on vit avec notre groupe. Je pourrais dire que c’est plus facile, mais plus difficile avec certains élèves auxquels je me suis attachée davantage. Si je vois que mes élèves sont heureux de partir, confiants de leur avenir, heureux de leur année, c’est facile. Là où je trouve cela difficile, c’est quand un de mes élèves pleure et que je ressens sa peine de partir. Par exemple, cette année, quelques filles pleuraient, j’étais correcte, car je sentais que c’était une peine qui ne durerait pas. Mais, quand un gars de ma classe s’est approché de moi avec les gros sanglots, que je sentais que ça venait de loin, je suis venue les yeux pleins d’eau. Je connais tellement mes élèves à la fin de l’année que je ressens facilement leur peine. Il y a des groupes et des élèves avec lesquels c’est plus facile et d’autres, plus difficiles. »

Enseignante au primaire 
Elle trouve cela différent selon les milieux dans lesquels elle vit. Elle était dans une école défavorisée l’année passée. Les élèves n’avaient pas de projets d’été. Elle a trouvé cela très difficile de les quitter, car, à l’école, ils avaient tout ce dont ils avaient besoin (collations, affectivité, etc.) et qu’ils n’ont pas chez eux.

Cette année, tous les élèves lui ont parlé de leurs projets d’été dans un travail écrit. Alors, elle trouvait cela plaisant pour eux et c’était plus facile de les laisser partir. 

Enseignante en maternelle
« Cette année, j’avais un groupe beaucoup plus difficile. Alors, c’était plus facile pour moi de les laisser. »

Enseignant en 3e année
« Pour répondre à votre question, pour ma part, ce n’est pas avec les années que cela change.  C’est plutôt selon le groupe que j’ai eu dans l’année, de la chimie qu’il y avait et de la complicité que j’ai développée. Chose certaine, la fin de l’année laisse un vide, peu importe le type de groupe que l’on a eu. »

Enseignante en 5e année
« C’est intéressant comme question. Lorsque j’étais en 6e année, je trouvais cela plus difficile de terminer l’année, surtout lors de notre sortie de fin d’année, car je faisais une cérémonie de passage avec mes élèves et les parents qui venaient. Le fait de savoir que les élèves terminaient leur primaire et que je ne les reverrais plus me rendait très émotive. J’espérais leur avoir transmis tout ce qu’ils auraient besoin dans leur baluchon pour affronter le secondaire !

En 5e année, je trouve ça moins difficile sachant que je vais revoir mes élèves à la rentrée suivante. J’ai fait la 6e année de 2001 à 2012, et il y a eu des années plus difficiles à cause du lien particulier qui se tisse avec certains groupes.

De plus, dans chacun de mes groupes, il y a toujours des élèves avec qui j’ai eu une complicité qui sortait de l’ordinaire. Ce sont des au revoir plus difficiles... Je suis une fille pour qui la relation humaine est importante alors je trouve ça toujours émouvant. »

C’est intéressant de voir leurs différents points de vue sur le sujet, car, eux aussi, vivent des émotions et des adieux à la fin de l’année.

Un énorme merci aux professeurs qui ont pris du temps pour répondre à la question. 

Dans la vie, j’aime beaucoup poser des questions afin de mieux comprendre certaines choses. En écoutant les autres et en nous mettant à leur place, nous pouvons mieux voir (et saisir) tous les côtés d’une médaille, d’un même sujet.

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Jaime Damak

Blogueuse famille / lifestyle / voyage, chroniqueuse, influenceur famille / maman et auteure, Jaime est suivie sur la toile par une communauté engagée de plus de 90 000 personnes. Elle se distingue par son approche humaine et vraie.

Elle est mariée et mère de deux enfants (ados!). De plus, elle détient un B.A.A. en marketing de l’Université de Sherbrooke et elle est parfaitement bilingue.

Elle est une entrepreneur déterminée, passionnée et remplie de gratitude.

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