Je le fais pour ma fille. Et toi, tu le fais pour qui?

Il y a 8 ans, j’ai failli perdre la petite boule de vie qui grandissait en moi depuis 6 semaines seulement. Pour sa sécurité, j’ai passé 5 mois à la maison, sans sortir, en restant assise ou couchée la majorité du temps. 5 mois avec la peur au ventre de perdre celle que j’aimais déjà plus que ma propre vie.

Les médecins m’ont dit que c’était une chance à prendre, qu’en restant sans bouger, le placenta pourrait rester accroché, mais ce n’était pas une garantie. C’était seulement une statistique. Un graphique. J’ai choisi de m’accrocher aux chiffres.

On a parfois tenté de me dissuader. 5 mois, c’est long! Peut-être même 9! « Tu ne peux pas mettre ta vie sur pause si longtemps voyons! »

Eh bien, je l’ai fait. Et aujourd’hui, ma belle Arianna danse et chante tous les jours de nos vies. C’est un rayon de soleil plein de caractère, qui profite de chaque instant. Penser que j’aurais pu choisir de ne pas m’arrêter et de passer à côté de cette chance de l’avoir avec nous aujourd’hui m’est totalement impensable.

Je suis fière d’avoir porté et protégé ma fille le mieux que j’ai pu. Le temps qu’il a fallu.

Ma poulette est magnifique et énergique. Mais elle est aussi asthmatique. Elle a été hospitalisée plusieurs fois depuis sa naissance. Je sais ce que c’est d’avoir un enfant qui a franchement du mal à respirer. Ce n’est pas cool. Pas cool du tout. L’an dernier, elle a fait 5 pneumonies. 5. Jusqu’à présent, depuis le début de l’année scolaire, elle n’a fait qu’une seule bronchite. Ses poumons prennent de l’assurance. Mon cœur de mère se faisait dernièrement plus léger.

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Pourtant, avec ce virus qui court, ma tête s’emballe, mon cœur s’affole. Je ne veux pas qu’il entre chez nous. Il ne peut pas entrer chez nous.

Cette fois, ce n’est pas que moi qui suis sur pause, c’est le Québec en entier. De grâce, respectez les règles. Ne sortez de chez vous que si c’est nécessaire. Prenez des marches, beaucoup de marches, mais seulement avec les gens de votre famille et bien loin de vos voisins. 


La santé, que dis-je, la vie de tellement de gens est en jeu en ce moment! C’est terrible! On ne peut pas prendre ça à la légère!

Lors de ma dernière quarantaine, j’étais seule et j’ai gagné mon pari. Cette fois, nous sommes tous ensemble. Ça ne peut que bien aller.

Oui, on ne peut s’accrocher qu’aux chiffres. Qu’aux paroles des hauts dirigeants. Mais soyons bons joueurs. Montrons l’exemple! Propageons l’info, pas le virus, comme ils disent!

À go, on le fait! Pour nous, pour vous, pour ton grand-père, pour ta mère, pour son amie, pour ta voisine, pour ma fille.

Je le fais pour protéger ce que j’ai de plus précieux au monde. Et je le fais bien. Ne me laissez pas tomber. Faites-le aussi!

Un texte de Véronique Désormeaux

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