Retour sur les risques de la continence précoce

Vous avez été nombreux à réagir à mon dernier texte! Pour la plupart d’entre vous, mon texte était en accord avec votre senti et vous étiez heureux d’être outillés contre la pression sociale.

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Je sens toutefois le besoin d’apporter certaines précisions.

 

Personne n’est mieux placé que vous pour choisir ce qu’il y a de mieux pour vos enfants. Il faut prendre l’information que l’on vous donne, vérifier si c’est aligné avec votre instinct, en prendre et en laisser.

 

Mais voici tout de même les principaux commentaires que j’ai reçus :

1.      Dans le temps, personne ne portait de couches après 2 ans!

◦      Je n’essaie pas de dire que nos prédécesseurs ont mal fait!

◦      Je sais que dans le temps, l’hygiène était plus compliquée. Il faut se souvenir que l’eau potable dans les robinets n’a pas toujours été! Je crois que les bébés devaient être propres plus tôt, principalement à cause de cette contrainte. Ça devait être toute une gymnastique que de laver les couches avec un accès restreint à l’eau potable.

◦      De plus, les familles étaient généralement plus nombreuses et donc, il fallait faire des choix!

◦      Alors, je comprends que, dans le temps de nos parents, les besoins étaient différents.

◦      C’est ce qui est beau avec l’évolution, on prend la coutume, on la respecte, mais on l’applique à la réalité de notre époque.

2.      De nos jours, on laisse nos enfants devenir paresseux.

◦      Je ne crois pas non plus que nos enfants seront plus paresseux. Je crois que nous comprenons maintenant mieux les composantes développementales, physiologiques, neurologiques et hormonales. De suivre le rythme de la nature ne rend pas paresseux, c’est juste naturel!

3.      D’autres peuples encouragent la continence dès la naissance.

◦      De prôner la continence des nourrissons, c’est comme si on essayait d’apprendre à un nouveau-né à marcher. Il va développer des stratégies non optimales, risquer de se blesser et il ne marchera malheureusement pas plus vite.

◦      Vous savez, quand on met un enfant dans une position qu’il ne prend pas seul, il n’a pas les compétences articulaires et musculaires pour tolérer cette posture. On appelle ce concept la motricité libre, un autre sujet chaud de la parentalité ;) 

◦      Mes trois enfants ont marché à 9, 10 et 11 mois, sans jamais avoir été mis assis ou debout avant qu’ils ne le fassent seuls.

◦      De laisser l’enfant à l’étape où il est rendu l’encourage à solidifier ses fondements, pour être encore plus solide dans l’avenir. C’est l’opposé de paresseux ! C’est synonyme de contrôle !

◦      Par contre, si à 18 mois mes enfants n’avaient toujours pas marché, de les aider à coordonner leurs acquis aurait enfin été efficace.

◦      C’est la même chose pour la continence. Si on entraîne la continence des petits avant qu’ils aient solidifié leurs fondements, ça ne les rendra pas plus compétents. Si on attend que leur corps soit prêt et qu’on donne du support, les succès sont assurés!

 

Finalement, je tiens à préciser que la formation en santé abdomino-pelvienne se donne dans un programme post-gradué de physiothérapie à l’université.

 

Je ne dis pas ce point pour donner l’impression que j’utilise mes diplômes pour discréditer d’autres approches! C’est pour informer que je ne base pas mes dires sur une opinion personnelle.

 

Je prône énormément la remise en question. Je suis la première à remettre en doute, jusqu’aux médecins spécialistes qui suivent mes deux plus jeunes. Je suis consciente que la médecine ne connaît pas tout et les recommandations changent! Même si tout ce processus se veut bienveillant, il ne peut s’appliquer à tous. Aucun enfant n’est pareil. D’où l’importance de se questionner et d’analyser.

 

Je ne mettrai pas les sources des médecins et des physiothérapeutes qui nous ont enseigné, car je n’ai pas lu les articles qui les ont poussés à nous apprendre cette approche.

 

Par contre, je vous mets ici la liste des articles que j’ai personnellement lus lorsque j’ai été conférencière au symposium des sexologues de 2014. Ils m’ont grandement appris sur les bienfaits du respect du rythme de nos précieux humains !

 

Alors, pour ceux qui ont un esprit critique et qui ont besoin d’un peu plus pour se faire un point de vue, je mets ceci à votre disposition!

 

Article rédigé par Mélanie Claveau, physiothérapeute La physio pas gênée

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