Un Noël de perdu, dix de retrouvés!
L’an dernier à pareille date, j’étais énorme. Enceinte de bébé trois, mon bébé surprise, j’appréhendais mon temps des Fêtes. Il faut dire que j’avais pris soixante-dix livres, que je m’étais fêlé une côte en toussant trop fort, que mon nerf sciatique refusait de coopérer, que je faisais du diabète de grossesse, de la haute pression, de la rétention d’eau et de l’insuffisance veineuse. Bref, je vivais vraiment une grossesse de rêve… #not. J’avais accouché de bébé Un à 34.5 semaines et de bébé Deux à 36.6 semaines, alors les chances pour que bébé Trois se rende à terme (le 6 janvier) était assez minces. Tout portait à croire que ma p’tite surprise se pointerait le bout du nez quelques jours avant Noël.
Je m’étais donc fait un plan de match! Parce que voyez-vous, je suis une fan de Noël. Pensez à la personne la plus accro à Noël que vous connaissez. Ça y est, vous l’avez? Alors moi je suis probablement deux fois plus intense que celle que vous avez en tête en ce moment! #christmasfreak! Je suis une véritable mère Noël! (et mon chum est le Grinch… hihi! Ça vous donne une idée… Mais ça, ce sera pour un autre topo!)
Je ne voulais donc pas que ma grossesse et mes ennuis de santé teintent le Noël de mes deux plus grands. Nous avons donc préparé notre sapin début novembre pour être certains que ce soit fait (à mon goût!) Nous avons décoré la maison au grand complet et rencontré le père Noël pour la prise de photos officielle. Nous nous sommes amusés, avons bricolé une tonne de décorations #MamanBricole et j’ai cuisiné une montagne de desserts sucrés à offrir à tout un chacun, que j’avais stockés au congélo. (Dois-je vous rappeler mon diabète ?! Je vous confirme que c’était de la véritable torture #Bébiteàsucre.)
1er décembre, j’étais prête! Mini pouvait arriver, je n’avais rien laissé au hasard. J’avais même préparé tous mes tours de lutins! (Parce que si vous suivez mes dossiers « spécial lutins », vous savez à quel point tout ça me tient à cœur #crazymagicmama.) Un dossier complet détenant tous les secrets de ma magie de Noël et mon planning des fêtes était en lieu sûr pour que ma mère, la célèbre grand-maman Gigi, puisse prendre le relais lorsque je serais à l’hôpital.
Les jours passaient… Et à chaque jour qui passait, je retirais une page de mon dossier de Noël #truestory. Je vivais dans l’attente et dans l’angoisse. J’avais tellement peur de ne pas passer Noël avec mes enfants! Pourtant, j’avais tout planifié, tout calculé, je savais qu’ils auraient tout de même un beau Noël. Mais, égoïstement, je n’avais pas le goût de manquer ça. L’idée qu’ils vivent tout ça sans moi m’horripilait. J’avais l’impression que l’on me privait de quelque chose. Qu’on m’empêchait de vivre MON moment! Cela peut sembler futile, je sais, mais j’en étais réellement peinée. Ajoutez à ça mes hormones de femmes enceinte en feu et vous obtenez un cocktail d’émotions assez puissant, merci! #party! Pas besoin de vous dire que mon Grinch se tenait loin, haha! J’étais tellement anxieuse… Je m’empêchais moi-même de vivre mon moment. Je me projetais dans l’avenir au lieu de vivre le moment présent #fail. J’étais en train de passer à côté de Noël malgré tous les efforts que j’avais mis pour m’assurer que tout le monde en profite.
Contre toutes attentes, les jours se sont succédé et ma mini ne s’est pas pointé le bout du nez avant Noël. J’ai passé les fêtes avec ma famille, en linge mou, malade, épuisée et sur le point d’éclater. (Pour les curieux, elle est arrivée le 7 janvier, à 40.1 semaines! #quileutcru.)
L’année passée, je me suis moi-même volé mon Noël. Regardez-moi bien aller cette année par exemple! Je suis en feu! J’ai bien l’intention de vivre MON moment à fond! En plus, ce sera le premier Noël de ma belle Ophélia. J’en suis déjà toute émue! #proudmama.
Sara nous confie qu'elle a le coeur un peu gros en cette semaine de réjouissances...