Grand-papou, je t'aime

Je sais qu’installé devant ton ordi, tu es un peu surpris de lire ces quelques mots qui s’adressent à toi. Mais comme tu me l’as si bien dit plus d’une fois, c’est si facile d’écrire quand on laisse son cœur parler. Alors aujourd’hui mon grand-papou, mon cœur, c’est à toi qu’il parle.

Crédit photo : Véronique Désormeaux

J’espère que tu sais à quel point tu es important pour moi. Tu es mon pilier, ma référence, mon phare en temps de tempête. La distance nous empêche de nous voir aussi souvent que nous le voudrions, mais je sais que tu es toujours là pour moi et ça c’est précieux. Je ne compte plus les fois où, lors d’une mauvaise journée, le téléphone a sonné. Je me plais souvent à dire que mon grand-papa est un peu sorcier, qu’il sait toujours quand ça ne va pas. Que tu as très certainement des antennes pour détecter mes p’tits malheurs. Le « Allô Fille » si réconfortant que j’entends à ce moment à l’autre bout de la ligne, est souvent tout ce dont j’avais besoin pour remonter la pente un brin.  Je me sais et je me sens privilégiée d’avoir une si belle et grande complicité avec mon grand-père.

Crédit photo : Véronique Désormeaux

Toute petite, chaque fois que je te voyais arriver, je partais en courant et je te sautais au cou pour te faire un câlin. C’est un réflexe que je n’ai pas perdu. Quand après 4-5 heures de voiture je débarque enfin dans votre petit coin de paradis, me jeter dans tes bras est la première chose que j’ai le goût de faire. Mais le plus beau dans tout ça, c’est de voir que mes enfants ont exactement ce même besoin. Ma petite poulette en particulier qui, tous les matins où nous nous réveillons sous votre toît, grimpe les escaliers du sous-sol à vitesse grand V pour aller faire un gros bisou à son grand-papa Pou. Chaque fois, de grandes émotions m’habitent. Mon grand lui, aime ça jouer à t’imiter. Ce que fait vibrer en moi ton « Allô Fille », pour lui c’est dans ton « Salut Ti-Gars » qu’il s’amuse à répéter avec ta grosse voix, que la magie opère. J’aime constater que tu marques la vie de mes enfants autant que tu marques la mienne.

Oui tu es loin. Oui je m’ennuie. Souvent. Tout le temps. Oui mes enfants te réclament. Souvent. Tout le temps. Mais la distance ne peut affecter une relation comme la nôtre. Une relation comme la nôtre, ça ne se décrit pas avec des mots, ça se vit, ça se bâtit. Ça fait 31 ans qu’on travaille la nôtre et je peux affirmer que nous avons réalisé quelque chose de tout à fait remarquable.

Crédit photo : Véronique Désormeaux

Grand-papou, je t’aime. Je t’aime aujourd’hui de la même façon que lorsque j’avais 5 ans. La seule différence c’est que je sais maintenant reconnaître la chance que j’ai de t’avoir dans ma vie. Je veux pouvoir te sauter au cou pour encore de très nombreuses années et apprécier chaque fois ce moment qui passe.

Bonne fête des pères mon grand-papounet d’amour !

Fille xxx

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