Moi mes enfants
Moi, mes enfants seront polis. Ils apprendront qu’il est important de dire bonjour à l’arrivée, de remercier et de respecter l’autorité parentale. Ces règles ne seront pas négociables; et aucun droit de réplique ne sera consenti.
Moi, mes enfants se tiendront bien à table. Assis bien droit sur leur chaise, ils mangeront proprement et surtout ils ne saperont pas.
Mes enfants suivront les règles, ils seront sages au restaurant, ne toucheront pas aux bibelots en verre sur ma table de salon et rangeront leurs jouets chaque soir.
Le sommeil étant très important pour ma santé mentale, mes enfants feront leurs nuits rapidement et pas question qu’ils viennent nous rejoindre dans le lit parental. Je n’ai pas envie de me faire réveiller par des coups de pieds ou d’être confinée à une toute petite bande dans mon lit par un bébé de 3 mois gros comme trois pommes prend toute la place.
Mes enfants ne mordront pas ni ne frapperont le petit voisin simplement parce qu’il veut jouer avec la même poupée qu’eux. Ils apprendront le partage.
J’élèverai mes enfants sans différenciation de genre. Pas question que mon garçon joue uniquement avec des camions et ma fille avec des poupées. D’ailleurs, la chambre de ma fille sera bleue et celle de mon garçon, lilas.
J’avais de belles intentions, n’est-ce pas? Oh boy... J’étais réellement dans les patates!
J’ai appris que l’on ne fait pas tout ce que l’on veut avec nos enfants et que les plus beaux principes du monde, quand vient le temps de les appliquer, c’est une autre affaire! Rien de ce que j’ai cité plus haut n’a vraiment tenu le coup plus que quelques jours.
À travers mes enfants, j’ai appris que l’autorité passe avant tout par la confiance, et qu’avec la confiance peut s’installer le respect de l’autre. Que finalement, le plus important autour de la table, ce n’est ni la posture ni la propreté autour, mais bien que mon enfant se nourrisse. J’ai aussi appris que le lit familial est peut-être une bonne solution pour obtenir quelques minutes de sommeil supplémentaire. Que ma fille joue avec des camions ou des poupées, c’est un détail pourvu qu’elle s’amuse et que je puisse avoir un peu de temps assise toute seule sur ma chaise à siroter mon café tiède.
Et non, je ne suis pas devenue le parent que je rêvais d’être, mais je me suis découvert des forces insoupçonnées. Je ne suis pas un parent parfait, mais je fais de mon mieux. Je suis un parent aimant, sécurisant et encourageant pour mes enfants. Voilà ce que je suis comme parent. Et vous, quel genre de parents êtes-vous?
Article rédigé par Line Boutet, consultante en allaitement, IBCLC, Centre de ressources périnatales Naissance Renaissance Estrie
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