Voyager en famille sans s’arracher les cheveux sur la tête !
La période des vacances estivales est terminée et le retour en classe s’effectue tout en douceur pour des milliers de familles. Ma famille ne fait pas exception :-). C’est un temps de l’année qui apporte son lot de joie, de fébrilité, mais qui s’accompagne également d’une (légère) anxiété. C’est normal ! Mais avant la rentrée scolaire, il y a eu l’été. Au début de la saison estivale, j'ai fait une liste (longue comme le bras) de choses à faire. Ma liste était tellement longue que j’oublie parfois qu’il n’y a que 24 heures dans une journée… Cette année, j’étais certaine que j’arriverais à mieux m’organiser et à moins procrastiner, avant mes « vraies » vacances. Honte à moi ! Je n’ai rien fait de cette fichue liste. Par contre, et c’est là que je commence à aborder le sujet de mon texte, j’ai eu des vacances extraordinaires !
J’ai eu la chance d’aller au Brésil pendant 33 jours ! J’ai eu le temps de décompresser, de visiter beaucoup d’endroits magnifiques, de rencontrer des personnes accueillantes et fort sympathiques et de vivre, pour la première fois, des vacances en famille sur une longue période. C’est tellement une belle expérience, mais j’avoue bien franchement que ce n’était pas toujours rose. Vivre en famille, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans des lieux connus et inconnus pendant tout ce temps, ça finit par user la patience de tout un chacun. Tout est chamboulé : les horaires, les heures de repas, les couchers, les réveils, etc. Parents de 2 ados (13 et 15 ans), nous avons dû nous adapter, faire des petits compromis, faire de petites concessions et parfois, prendre notre mal en patience… Pour ajouter du piquant à notre expérience, nous avons cohabité (dormi) dans les mêmes chambres pendant tout notre séjour (25 jours sur 33). Allo l’intimité ! Et parlons-en de l’intimité. On croit, souvent à tort, que seuls les parents ont besoin d’avoir un petit « break », de vivre une certaine intimité, mais je peux vous confirmer que les enfants ont aussi besoin d’avoir un « break » de leurs parents. Pour pallier ce besoin tout à fait légitime, nous avions pris la décision de prendre 2 chambres à l’hôtel lors de notre arrêt dans la ville de Brasilia. On passait la journée ensemble et le soir, chacun allait de son côté. Les enfants ont adoré être seuls : ils pouvaient regarder ce qu’ils voulaient à la télé, se coucher plus tard que prévu et « végéter » sur leur lit sans qu’on dise quoi que ce soit. De notre côté, disons que nous en avons profité autrement (je pense qu’on se comprend !).
Le succès de notre expérience réside aussi dans le fait que, dans la mesure du possible, nous avons respecté les désirs et les besoins de chacun. Mon homme voulait faire l’ascension d’un mont et pas moi ? Il s’est organisé avec les enfants et d’autres membres de la famille pour aller explorer un coin de ce pays magnifique alors que moi, je suis restée à la maison à faire quelque chose que j’adore : cuisiner ! J’ai d’ailleurs cuisiner des repas québécois en sol brésilien. Tout le monde était heureux à la fin de la journée. Ma fille voulait magasiner ? Pas de problème, j’aime ça aussi. Nous y sommes allées toutes les deux toutes seules comme des grandes alors que les 2 hommes faisaient autre chose. Une chose très importante à prendre en considération dans le cas de notre famille : comme notre grand a un TSA (trouble du spectre de l’autisme), selon les recommandations du médecin avant de partir, il était important qu’il apporte avec lui sa tablette. Nous n’étions pas très enthousiastes à l’idée d’apporter des objets de valeur, mais pour son bien-être, nous l’avons fait. Il était d’ailleurs le seul à l’avoir. L’informatique est sa grande passion et lorsqu’il sentait qu’il y avait trop de monde, qu’il était anxieux ou qu’il avait tout simplement besoin d’être seul, il se trouvait un petit endroit calme. On essayait alors de ne pas le déranger pendant un certain temps. Respecter la « bulle » de l’autre peut être parfois ardu, mais pour vivre une expérience positive de voyage en famille, il faut le faire.
L'une des choses qui favorise l’harmonie en vacances, c’est de s’octroyer du bon temps, sans rien planifier. C’est certain que notre voyage était très bien organisé, car nous avions plusieurs vols internes et nous avions des activités précises dans notre calendrier qu’il fallait respecter. Nous faisions le choix de ne pas faire une activité (pourtant fort intéressante) afin de prendre ça relax tout simplement. Dans ces moments-là, nous marchions en ville, « nowhere ». Et au gré de nos envies personnelles et familiales, on s’arrêtait ici et là pour prendre une petite bouchée, nous offrir un bon jus de fruits frais, une glace ou pour prendre des tonnes de photos. S’imprégner de la couleur locale, des us et coutumes des habitants, c’est magique en soi et cela fait partie des expériences à vivre pleinement.
Aussi, il ne faut pas avoir peur de laisser nos jeunes vivre leur propre expérience de voyage. Nous avions apporté des petits appareils photo de poche afin qu’ils prennent leurs propres photos de voyage. Ils étaient fiers de contribuer à notre banque de souvenirs familiaux. Il est intéressant de voir le voyage à travers « leurs yeux ». Nous voyons les mêmes paysages magnifiques, mais nos perceptions peuvent être différentes et c’est ce qui fait la beauté de la chose : voir le pays, sous ses différentes facettes.
Écrire ces quelques lignes me fait replonger, tête première, dans mes souvenirs. Je repartirais demain matin pour le Brésil. C’est un pays magnifique ! Les enfants ont beaucoup aimé leur voyage ; ils ont parfois trouvé ça trop long. Ils avaient hâte de revoir leurs amis, de dormir dans leur lit et d’avoir accès à internet haute vitesse (!?!). Cette année, c’était exceptionnel d’avoir autant de jours « collés » ; je recommencerais l’expérience n’importe quand ! Vivre ainsi pendant une longue période nous a permis de nous recentrer sur l’essentiel : la vie en famille.
Et vous ? Avez-vous déjà vécu une telle expérience en famille ?
Article rédigé par Carolyne Soulard
@SoulardCarolyne
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