À mon amoureux, ce papa présent
Mes parents ont divorcé quand j’étais jeune.
Mon père venait nous chercher ma sœur et moi le samedi matin et nous ramenait le samedi après le souper.
Ensuite ce fut un samedi sur deux. Ensuite ce fut un samedi de temps en temps. Ensuite, adolescente, j’ai préféré que ça ne soit plus du tout.
Je ne croyais pas être affectée
Je croyais que cette absence de figure paternelle ne m’avait jamais affectée. Ma mère a fait son possible pour combler ce vide et elle a, je vous avoue, assez bien réussi.
Je sais que chez certaines personnes le manque d’un ou l’autre parent peut avoir des répercussions au niveau mental et même côté engagement dans un couple.
De mon côté, je me pensais au-dessus de tout ça! Je n’ai pas connu la vie avec la présence de l’homme qui est sensé être le plus important aux yeux d’une fillette et cela m’importait peu. Jusqu’au jour où j’ai mis mon premier enfant au monde.
Le moment où j’ai ressenti ce manque
C’est à ce moment-là que j’ai ressenti ce manque. Pas parce que mon père ne verrait jamais ses petits-enfants, mais bien parce que j’ai commencé à surveiller tout ce que faisait mon amoureux, le père de mes enfants.
Je me disais qu’il devait être à la hauteur.
Je me disais que mes enfants auraient le meilleur père au monde, celui que je n’ai pas eu.
Croyez-moi, quand je me mets quelque chose en tête, je suis assez intense là-dessus. Je pouvais le corriger sur sa manière d’être, d’agir, de parler. Je lui envoyais des textes (plusieurs fois par jour!) sur la parentalité et je me fâchais s’il ne les lisait pas tous.
Je voulais qu’il soit plus que présent, plus que parfait, à ma façon, parce que je ne voulais pas que mes enfants souffrent de l’indifférence que moi j’ai connue.
Le déclic
Puis, un jour, le déclic s’est fait. Mon amoureux faisait rire aux éclats mon fils et c’était le plus beau son au monde. De les voir s’amuser ensemble m’a fait réaliser que je devais lui laisser la place qui lui revenait.
Sa place de papa, à sa manière à lui. Il était visiblement un bon père et je devais arrêter de lui mettre de la pression à cause de l’enfance sans papa que j’ai eue.
Alors à toi mon amoureux, saches que dans tout ce que nous vivons, tu es parfait.
Je sais que je ne te le dis pas assez souvent, mais tu fais de la bonne job!
Et je sais aussi que c’est ce que nos enfants ressentent, juste par l’étincelle dans leurs yeux quand ils te voient ou par leurs rires quand tu es avec eux.
Pour rien au monde je ne voudrais un autre papa que toi pour nos enfants. Je t’aime!
Article et photo par Nathalie Houle
Une nouvelle année est arrivée ! Voici mes souhaits pour nous tous.