Prendre soin de soi
Salut, moi c’est Marie-Ève.
Marie pour les intimes – un classique.
Mel pour mes collègues de travail – à cause de mes initiales : M-E.L.
Certains m’appellent aussi Maria -- en référence à la culture que j’ai choisi d’épouser, il y a maintenant près de 12 ans.
Et trois petites pousses préfèrent me donner le surnom affectueux de «maman».
Entre tout ça, moi, je me demande parfois qui je suis…
Je suis une femme de bientôt 38 ans. Journaliste et chroniqueuse. Mariée à un conjoint d’origine cubaine depuis plus d’une décennie et mère de trois filles de 7, 5 et 1 ans.
Est-ce assez? À en croire mes journées bien remplies, on pourrait croire que oui. Mais depuis quelques semaines, j’ai envie d’être plus que ça. Ou plutôt, de ne pas être que ça.
On sait toutes qu’être maman, ça demande beaucoup d’investissement. De temps et d’énergie. Physique, mentale et émotionnelle. Mais jamais on nous demande de nous sacrifier, nous oublier complètement! Pourtant, on est nombreuses à courir comme des poules pas de tête entre la garderie, l’école, les tâches ménagères, le boulot, les cours de ci ou de ça… À faire tourner notre petite vie autour de la famille. À oublier qu’à la base de celle-ci, il y a un couple, et qu’à la base de celui-ci, il y a deux individus bien distincts, avec leurs propres besoins, leurs propres aspirations, leurs propres désirs. Éteindre ce qui définit ces personnes à la base, c’est, à long terme, risquer d’hypothéquer le couple, et par conséquent, déséquilibrer la famille.
«Prends du temps pour toi.» «Prenez du temps pour votre couple.» On entend ces deux conseils à qui mieux mieux. Mais ça veut dire quoi, concrètement, prendre du temps pour soi? S’offrir un massage? Aller passer la journée au spa?
«Si vous vous trouvez régulièrement obligé de prendre soin de vous, c’est parce que vous êtes déconnecté des soins personnels, ce qui a très peu à voir avec le fait de prendre soin de vous sur le long terme», ai-je lu quelque part.
«Prendre soin de soi, ce n’est pas de prendre un bain ou manger un gâteau au chocolat, c’est faire le choix de se construire une vie dans laquelle on n’a pas toujours besoin de s’évader.»
Et c’est justement ça! J’ai envie non pas de prendre du temps pour moi de temps en temps, mais d’investir en moi au quotidien.
J’ai envie de retrouver la personne que j’étais, que j’ai perdue dans le labyrinthe de la maternité.
J’ai envie de rire à nouveau. Franchement. Spontanément.
J’ai envie d’apporter un peu de légèreté à mes journées, pour mieux en apprécier toute la richesse.
J’ai envie non pas d’utiliser les bains, les massages et les gâteaux comme un moyen d’échapper à ma vie, mais d’en profiter. Qu’ils soient la cerise sur le sundae plutôt que le pot d’Häagen Daaz trop réconfortant.
Bref, j’ai envie de me sentir vivante. De vibrer à nouveau en tant que personne à part entière. Parce qu’à la base de la maman, de la professionnelle, il y a une femme qui ne demande qu’à se sentir épanouie. Et qu’éteindre ses désirs, ses besoins et ses aspirations, c’est, à long terme, risquer d’hypothéquer son couple, et par conséquent, déséquilibrer sa famille, qui lui sont si chers.
Comme premier pas dans cette direction, je serai pour vous, à mon grand bonheur, une nouvelle chroniqueuse pour Je suis une maman.
Texte par Marie-Eve Lambert Collaboration spéciale – Team J
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Cette semaine sur le balado, je te propose une émission solo où je te partage une anecdote de ma vie de mère. Si tu as des adolescents ou jeunes adultes à la maison, tu dois écouter cet épisode.