Ce qui me fait rire…

Au début de l’automne, accompagnée d’une amie merveilleuse, j’ai eu la chance d’assister à un spectacle d’humour tellement divertissant. Un évènement qui a fait du bien dans le quotidien des derniers mois. Malgré tous mes éclats de rire, il y avait un éléphant dans la pièce.

Je ne sais pas si je suis la seule, mais je sens clairement que je ne suis pas la clientèle cible de certains humoristes en 2020. La liste des choses qui me font rire aux larmes est longue. J’ai du « plaisir à rire » avec mes proches.

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Mais il y avait un éléphant dans la pièce : le sexe.

Je me sens très peu réceptive quand on fait des blagues sur le sujet. Sur environ 6 numéros, 4 humoristes ont parlé de la faible libido de leur blonde ou des femmes, de leurs épopées de masturbation dans la salle de bain ou de leurs visites sur des sites pornographiques. Que ce soit raconté par un humoriste ou un proche durant un souper trop arrosé, les blagues sur le sexe me rendent très mal à l’aise.

J’ai un sens de l’autodérision bien développé. Je peux rire de moi, de mes échecs, de mes travers, ou des petits accrocs dans mon couple. Il est cependant peu probable que je trouve drôle une blague sur le sexe. Et ça, c’est sans parler de toutes les atteintes à la vie privée, à l’estime de l’autre ou au respect de l’intimité d’un couple. Je ne trouve juste pas ça drôle.

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi on utilise ce sujet si fréquemment. Bien sûr qu’il m’est arrivé de rire d’une blague « crunchie ». La sexualité est tellement précieuse dans un couple. Je pense qu’on peut en rire, on peut (et on doit!) en parler pour que nos jeunes comprennent son sens.

Un peu comme dans tout, il y a une clientèle cible pour chaque type d’humour. Je ne me considère pas comme amatrice d’humour « politiquement correct ». Je suis capable de rire aux larmes dans un numéro qui parle des femmes un peu gère-mène (Coupable!). Je suis capable de me moquer de moi et d’entendre mes amies raconter 1001 histoires cocasses sur moi. Je ne suis pas gênée de parler de sexualité, mais je suis mal à l’aise d’écouter un humoriste en parler négativement pendant 15 minutes. Je suis aussi mal à l’aise d’entendre une humoriste qui, par exemple, dit que son amoureux ne fait rien de plus que boire de la bière et salir du linge.

J’ai vu des spectacles délicieux dans les dernières années et je vais continuer d’encourager les humoristes québécois qui ont monté des spectacles au contenu diversifié. Et vous, qu’est-ce qui vous fait rire ?

Texte par Sabrina D Garon

Maman Blogueuse – Team J

 

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