Le blues de l’automne
Bonjour, je m’appelle Stéphanie et je souffre de dépression saisonnière. Cette phrase ressemble à la présentation qu’un personnage de film ou télé dit lorsqu’il se présente lors d’une réunion des AA…mais ça me semble coller au sujet dont je veux vous parler. La dépression saisonnière aussi appelée le trouble affectif saisonnier n’est pas une invention. La science s’est même penchée sur le sujet.
Pour ma part, mon blues automnal débute lorsque je me rends compte que les journées raccourcissent…lorsque le soleil se couche de plus en plus tôt, mon moral en prend pour son rhume! J’anticipe l’hiver, la neige, le froid, le retour des manteaux et des « maman j’veux pas mettre ma tuuuuuque »!
Selon l’article dont j’ai mis le lien plus haut, cette déprime passagère peut durer de deux à trois mois et s’explique (en partie) par le manque de lumière naturelle. Semble également que plus on s’éloigne de l’Équateur, plus les cas sont fréquents. La géographie n’est donc pas de mon bord comme on dit. Dans certains cas, on ne parle pas juste d’un coup de blues, mais bien de dépression. Je fais partie de ce lot. Ça me frappe entre les deux yeux et quoi que je fasse, je descends dans le « trou » chaque année.
Il y a maintenant cinq ans, une série d’événements a joué sur ma santé mentale de façon significative. J’ai tenté tant bien que mal de remonter la pente seule comme j’ai toujours fait, mais cette fois, rien n’y faisait. Plus j’avançais, plus je m’enlisais. J’aurai mis un an et demi à reconnaître que j’avais un « vrai problème ». Ça m’aura pris 18 mois pour comprendre que cette fois, le coup de blues habituel s’était prolongé et que j’étais maintenant en « vraie dépression ». J’ai compris que cette fois j’avais besoin d’aide…et je suis allée la chercher.
Je m’étais fait croire que j’allais en sortir comme toujours, que je remonterais la pente, que je reprendrais mes esprits. Voyons Stéphanie que je me suis dit, t’es plus « forte » que ça. Mais je coulais à pic. Lorsque je suis entrée dans le bureau du médecin, je n’en pouvais plus de faire semblant. J’étais passée maître dans l’art de faire semblant d’aller bien. J’allais travailler avec le sourire. Je blaguais sur tout et rien quand en dedans, je sentais que tout allait de travers.
Ce jour-là, je suis sortie du cabinet de mon médecin avec une prescription en main. Une prescription que je ne voulais pas. Une prescription pour une p’tite pilule blanche que j’appelle affectueusement ma « happy pill ». Je suis allée à la pharmacie. J’ai ramené mon petit pot de pilules à la maison en me disant que je n’en aurais pas besoin bien longtemps. J’ai pris ma p’tite pilule et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps…encore. Après une semaine de ce régime, je voyais quelques différences…ma patience revenait…la vie me semblait moins noire.
J’allais m’en sortir, je le savais. Cinq ans plus tard, je comprends maintenant que mon coup de blues, doublé d’événements traumatisants auront déclenché ce qui était déjà en moi et qui attendait le moment propice pour remonter à la surface.
Je m’appelle Stéphanie et je souffre de dépression. Ça a commencé par le blues saisonnier et ça s’est prolongé. À maintenant 42 ans, j’ai accepté que je prendrais mon « happy pill » pour le reste de mes jours. Je ne me crois plus faible. J’accepte qui je suis et tout ce que ça comporte.
Pour ceux qui vivent avec la dépression saisonnière, il existe une panoplie de trucs et astuces pour la combattre. Je vous dépose ici mon article préféré sur le sujet.
Article rédigé par Stéphanie Powers
On vous propose ici aussi une foule de recettes avec des pommes. Elles déferlent dans les supermarchés en quantité et vous ne savez plus comment l’apprêter? Laissez-nous vous inspirer!