Rose et moi
L’Halloween! Cette parfaite occasion pour nous permettre des peurs, des histoires effrayantes et passer de bons moments à se déguiser et vivre pleinement la thématique en famille et entre amis.
Sur le blogue Je suis une maman, on explore la thématique d’Halloween dans un dossier spécial. Recettes à base de citrouilles, lectures d’Halloween, costumes faciles à confectionner pour les mamans ou encore des petites blagues d’Halloween à glisser dans la boîte à lunch, on vous propose une foule d’idées pour vous permettre de vivre l’Halloween à son maximum.
D’ailleurs, ci-dessous, Stéphanie vous propose une légende adaptée idéale à l’approche de l’Halloween.
Bonne lecture!
J’ai toujours aimé l’Halloween! Il y a quelque chose d’excitant et festif dans le fait de se déguiser! Que ce soit pour passer avec les enfants ou aller dans un party, le « feeling » est là. L’ambiance mystérieuse et rebelle des jolies maisons de banlieue est grisante ! Additionnée au fait de « marcher dehors la nuit », là ce sont mes enfants qui trippent!
En tout cas, je ne peux résister à un mystère mystérieux ! Cependant, je comprends tout à fait la situation complexe de cette année, c’est pourquoi j’ai plutôt eu l’idée de vous raconter une légende du folklore québécois qui regorge d’histoires et de légendes surnaturelles !
Voici donc l’histoire de la belle Rose Latulipe, une légende très connue du folklore québécois, que j’ai modifié un petit peu en raison de la situation de la pandémie que nous avons connu. 😉
Il y a bien longtemps, vivait dans un village de campagne une belle jeune fille prénommée Rose. Rose était ce qu’on pourrait appeler une « party animal ». Aussitôt qu’il y avait une fête quelque part, on pouvait être certaine qu’elle s’y trouverait et serait la première à ouvrir le « dance floor », ce qui rendait son prétendant Gabriel assez marabout. Un prétendant, c’est un gars qui n’est pas encore tout à fait ton chum, mais agit comme ton père!
Ça faisait déjà un bon moment qu’il ne s’était rien passé dans le village. L’hiver avait été long et tous les villageois étaient encore en mode « cocooning ». Rose quant à elle avait une très grande envie de « flasher » sa nouvelle robe et ses nouveaux souliers fraîchement reçus par la poste de la grande ville. Elle demanda donc à son père, le violoneux du village, s’il pouvait organiser un « open house » chez eux.
Le père Latulipe, qui adorait sa fille, hésita longuement… Et après qu’elle l’eut tannée avec ça pendant deux jours, finit par dire oui à condition qu’à minuit pile, lorsque le carême débuterait, la danse s’arrêterait aussitôt.
Hourra, cria Rose !
Elle promit (évidemment) à son père tout ce qu’il voulait entendre. Le grand jour arriva enfin! Rose était sur son 31 et accueillait les invités, sourire aux lèvres avec un verre de punch à la main. Son père s’installa au violon et dès que les premières notes se firent entendre, Rose s’écria :
C’est ma toune!
Et l’on ne vit plus que des froufrous de robe voler sur la piste de danse aux grands désarrois de Gabriel qui maugréa dans un coin. Dans le coin opposé se trouvait la grand-mère de Rose qui elle aussi ronchonnait et voyait cette fête de très mauvais augure…
Les villageois dansaient, riaient et s’amusaient quand tout à coup, un peu avant minuit, trois coups se firent entendre à la porte. Le père Latulipe alla ouvrir et devant lui se tenait un inconnu richement vêtu qui lui demanda s’il pouvait fêter avec eux.
Ébloui par son manteau de fourrure multicolore, le père Latulipe acquiesça et laissa entrer le bel inconnu. Celui-ci invita tout de suite Rose à danser. Il ne s’occupait que d’elle; Rose en était très flattée et se dit qu’elle avait bien choisi son look urbain. Gabriel par compte commençait à vraiment bouillonner intérieurement. Au son du premier coup de minuit, on entendit le père Latulipe crier :
Attention, tout le monde, le carême va commencer, on arrête de danser! Sinon c’est grave, c’est péché!
Le bel inconnu demanda à Rose une ultime et dernière danse. Celle-ci rougit, car elle savait qu’il ne fallait pas danser durant le carême. Elle aurait voulu refuser, mais ses pieds n’arrêtaient pas de bouger! Ils étaient ensorcelés!
L’étranger émit un rire démoniaque et des cornes lui poussèrent sur la tête et des sabots apparurent à ses pieds. Tous le reconnurent enfin… c’était le diable!
AH! AH! AH! Tu es à moi Rose!
Rose se dit qu’elle était vraiment dans la merde et se promit de ne plus jamais danser la nuit avec des inconnus. Au 9e coup avant minuit, sa grand-mère qui avait zieuté l’étranger toute la soirée, avait toute compris la patente.
Elle se leva et lança de l’eau bénite au diable et lui cria par la tête :
Disparais, vieux fou! Retourne dans la grande ville ou tu trouveras plus d’adeptes! Ici, il n’y a rien pour toi !
Le diable, qui ne supportait pas l’eau bénite et les cris de vieilles folles hystériques, s’enfuit en courant! C’est ainsi que Rose sauva son carême et eut beaucoup de chocolat Godiva cette année- là. Tout comme Rose, je souhaite aussi qu’on puisse s’amuser malgré tout cette année à l’Halloween; tout en restant « covid-friendly ».
Légende revisitée par Stéphanie Carrier Collaboration spéciale – Team J
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S’assumer dans son style et fleurir à travers ses vêtements… On aborde mode dans ce balado. En compagnie de mon amie Jessica Bédard, fondatrice de Maison Bédard, on aborde ce sujet qui n’est pas toujours évident; la mode!
Un balado que tu ne veux pas manquer!