Tes semences vont (finir par) fleurir, ne l’oublie pas

Je l’ai toujours dit – je suis la mère d’Emma & Philippe. Je ne suis pas leur amie. Bien évidemment, avec mes enfants qui grandissent, je développe des affinités avec chacun d’eux puis il nous arrive de vivre des moments ensemble où on trippe. Cela dit, j’ai toujours eu la grande conviction qu’il était primordial que je demeure leur parent, d’abord et avant tout, afin de leur inculquer valeurs, savoir, un mode de vie sain et tout ce que je peux pour les aider à devenir des adultes responsables, autonomes et épanouis.

 

Oui, je suis un parent strict. Oui, je suis un parent qui s’inquiète ici et là. Je suis aussi un parent qui voit le temps défiler et qui se pose des questions. Ai-je fait une bonne job ? Est-ce que je leur ai assez parlé de ceci? Cela? Parce que tsez, l’adolescence n’est pas une phase bien facile et parfois on se remet en question en voyant nos enfants agir différemment, prendre de l’assurance ou faire un choix avec lequel on n’est pas 100 % en accord.

 

Dernièrement, j’ai vécu deux situations, avec chacun de mes enfants, qui m’ont fait réaliser ceci. Nos semences vont finir par fleurir. Faut juste être patient.

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Situation #1

Cet automne, nous avons visité les deux cégeps de Sherbrooke (francophone et anglophone) et je ne sais pas pourquoi, mais j’étais convaincue qu’Emma irait au Cégep de Sherbrooke. Qu’elle suivrait ses amies, sa gang, son monde. À sa demande, elle voulait visiter Champlain, le cégep anglophone. Bien évidemment, tu ne refuses pas une telle requête et en famille, nous nous sommes dirigés aux portes ouvertes.

 

À la fin de cette dernière, Emma nous dit avec un ton assuré et joyeux : « Je veux étudier ici. Je veux faire mon Cégep ici. ».  Je pouvais comprendre sa décision, car le campus est tout à fait spectaculaire, on se croirait dans la série Gilmore Girls. Mais sur le coup, j’étais un peu sous le choc et la première chose que je lui ai demandée fut ceci : « Ça ne te dérange pas de venir ici sachant que tes amies proches iront au Cégep de Sherbrooke? »  Et elle m’a répondu sans aucune hésitation : « Ben non. »

 

J’avais devant moi une fille de 16 ans qui était assez bien dans son corps et sa tête pour prendre une décision importante en se basant uniquement sur elle. Sans influence extérieure. À son âge, je n’aurais probablement pas pris cette décision-là, ayant un manque flagrant de confiance en moi. Après la visite, Emma est partie chez une amie et je me souviens, dans la voiture sur le chemin du retour après l’avoir déposée, je me suis mise à pleurer. De fierté.

 

J’ai regardé mon chum et je lui ai dit : wow. Je pense qu’on peut se donner une petite tape sur l’épaule. Je suis sans mot devant cette jeune femme qui a toute une tête sur les épaules. Je crois bien humblement que c’est en partie grâce à nous. On a semé, semé et semé à nouveau et son jardin est en train de fleurir. 

 

Situation #2

Philippe est l’adolescent typique. Il aime faire la grâce matinée et flâner dans son lit le plus longtemps possible. Son rituel préféré, qu’il pratique – tous les jours.

 

Cette semaine, sa sœur célébrait ses 17 ans et j’avais demandé à Philippe de faire un effort et se lever tôt, car nous avons une tradition, soit celle de préparer un déjeuner spécial pour le fêté, peu importe le jour où ça tombe. Même un matin où il y a de l’école.

 

Le matin de sa fête, j’étais dans la cuisine en train de cuisiner les crêpes et qui est apparu à côté de moi ? Mon fils. Avant sa sœur. Prêt pour donner un coup de main.

 

J’étais siiii contente. Je lui ai d’ailleurs dit.

 

Chers parents qui liront ce texte, la morale de l’histoire est la suivante : il faut toujours semer.  Même quand on pense qu’ils n’écoutent pas, même quand c’est plus difficile, mais quand on sait qu’ils ne seront pas contents avec une décision. On doit persévérer. Continuer. Se respecter tout en les respectant. Et surtout garder le cap sur notre mission principale : les préparer pour la vie adulte.

 

Tes semences vont finir par fleurir, ne l’oublie pas.

Texte par Jaime Damak

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Jaime Damak

Blogueuse famille / lifestyle / voyage, chroniqueuse, influenceur famille / maman et auteure, Jaime est suivie sur la toile par une communauté engagée de plus de 90 000 personnes. Elle se distingue par son approche humaine et vraie.

Elle est mariée et mère de deux enfants (ados!). De plus, elle détient un B.A.A. en marketing de l’Université de Sherbrooke et elle est parfaitement bilingue.

Elle est une entrepreneur déterminée, passionnée et remplie de gratitude.

Pour la joindre : info@jesuisunemaman.com

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