Mettre son rôle de mère sur pause

Être maman est le plus beau privilège qui soit. Je le dis souvent et je le pense sincèrement. Cependant, il arrive parfois qu’une maman ait besoin de mettre ce rôle de côté, le temps d’une nuit, pour recharger ses batteries. Et c’est ce que j’ai dû faire.
Facile ? Non, du tout.

Pour vous mettre un peu en contexte, je suis la maman de deux merveilleux enfants. Ils sont adorables et très précieux. Par contre, le sommeil de mes enfants a toujours été un problème. Ma grande fille de 3 ans et demi fait ses nuits depuis seulement un an. Mon fils de 2 ans, lui, se réveille encore de nombreuses fois par nuit. Ayant 18 mois de différence, vous en conviendrez que je n’ai pas eu de répit depuis la naissance de ma fille.

J’ai essayé de nombreuses tactiques afin que leurs sommeils soient le plus réparateur possible. Mais j’en suis venue à la conclusion que seul le temps arrangerait les choses. D’ici là, la petite maman que je suis collectionne les bâillements, les cernes et parfois même les humeurs exécrables. J’essaie de sourire et d’être la maman la plus aimante possible, mais ce ne sera pas un secret pour personne si je vous dis que le manque de sommeil mène au manque de patience.

Il y a quelques mois, ma mère nous a offert de garder les enfants durant un week-end. Pour prendre du temps de couple, se reposer, discuter et surtout pour dormir.

Sur le coup, c’était inconcevable pour moi de partir, même une seule nuit, loin de mes enfants. Après quelques jours, on s’est dit que nous en avions besoin et que ce serait fou de se passer de cette offre. J’ai donc accepté, malgré ma petite hésitation. On le dit souvent, mais il faut parfois beaucoup d’efforts pour lâcher prise.

Près de trois mois après la prise de réservation d’hôtel, nous nous sommes retrouvés dans un petit gîte tandis que les enfants s’amusaient à la maison avec leurs grands-parents. Nous allions les retrouver le lendemain après-midi.

Est-ce que je me suis reposée ? Oui et non. Pour être honnête, j’ai beaucoup pensé à mes enfants. Durant le repas, ils étaient notre principal sujet de conversation. Durant la nuit, je me suis même réveillée, par habitude. Comme toutes ses nuits où je me suis levée pour aller recoucher mon fils, le bercer, le rassurer. La maman a donc eu du mal à décrocher. Je n’avais malheureusement pas ce piton « ’on/off »’ qui m’aurait donné ce petit coup de pouce supplémentaire.

J’ai constaté, durant cette nuit-là, qu’il y a des mamans qui n’arriveront jamais à décrocher totalement et que je suis l’une d’elles. J’ai aussi compris qu’il était, malgré tout, essentiel de prendre du temps de couple.

Vous, chères mamans, avez-vous de la facilité à quitter le nid familial quelques jours ? Si oui, quels conseils donneriez-vous à une maman comme moi ?

Article rédigé par Kim Lefrançois-Racicot

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