Chacun sa façon

Aujourd’hui, ça fait 25 ans que mon père est décédé.

En écrivant ces lignes, des frissons traversent mon corps. 25 ans – c’est long. En fait, j’ai maintenant vécu plus longtemps sans lui dans ma vie. Ça fait étrange quand j’y pense.

Je parle rarement de mon père puis je vis bien avec ça.

Je ne suis pas une personne qui a un besoin d’aller au cimetière régulièrement ni qui a besoin de s’exprimer pendant des heures à raconter des histoires de son enfance. J’ai toujours vécu mon deuil, de façon solitaire, puis malgré la réalité d’une vie sans mon père, je pense que je le vis bien.

À travers les années, j’ai compris que chaque individu vit le départ d’un être cher ainsi que les anniversaires de décès différemment. Mais au-delà de ce fait, j’ai constaté l’importance de respecter les gens avec leurs besoins, leurs désirs. Parce que malheureusement, c’est là que ça se gâche.

Ce n’est pas parce que tu n'en parles pas, que tu ne démontres pas tes sentiments ou vas porter des fleurs sur la pierre tombale que tu aimes moins la personne que celui ou celle qui fait le contraire. Je crois sincèrement que si les gens se respectaient plus, ce serait tellement plus simple.

Pour moi, c’est la vie qui ramène mon père sur mon chemin.

Que ce soit une chanson que j’entends à la radio qui me fait penser à lui. 

Ou encore, la façon dont je m'y prends pour regarder les bulletins avec mes enfants (je suis une copie conforme de mon père et la façon qu’il s’y prenait avec nous).

Ou bien une situation quelconque qui va me faire peser sur pause l’instant de me remémorer un souvenir.

C’est de cette façon que je vis bien ma réalité. Dans les années passées, j’ai même utilisé mon blogue pour exprimer mes sentiments du moment en lui écrivant une lettre.

Aujourd’hui, exceptionnellement, je vais amener ma petite famille dans mon village natale. J’en ressens le besoin. Alors je m’écoute. Le temps de quelques heures, on va retourner dans mon passé. Visiter ma maison où j’ai grandi, aller au cimetière et prendre une bonne bouffe à notre casse-croûte préféré d’enfance.

L’important c’est que chaque personne se sente bien à travers les étapes suivant le passage d’un être cher ainsi que les années qui s’en suivent. Chacun à sa façon…

Je sais à quel point mon père était fier de moi et m’aimait.

J’étais sa petite princesse.

Puis lui, bien, il aura toujours une partie de mon cœur. Malgré les années, avec les traits de caractère que j’ai, impossible pour moi de l’oublier. Une partie de lui vivra en moi pour toujours.

Pour moi, c’est assez.

C’est l’essentiel.

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