J’étais possédée. Ou presque.
Il y a un peu plus de deux ans, j’avais écrit ce texte – La fois où j’ai pleuré au moins dix fois et crié comme une folle puis cette semaine, j’ai vécu quelque chose de semblable.
En toute honnêteté, ça m’arrive quelques fois par année d’avoir des semaines SPM intenses- plus que la normale et ce mois-ci, ce ne fut pas une semaine mais plutôt une journée où j’avais l’impression d’être possédée. Littéralement.
Retournons en arrière.
À mardi.
6h00
Je suis motivée, je me lève puis j'attaque mon entrainement de course. Ça se passe très bien même que j’atteins un nouveau record, soit 4 minutes de course pour une minute de marche. Cinquante minutes plus tard, j’entre satisfaite à la maison. Ça m’a fait du bien.
8h30
Tout le monde est parti. Je m’installe pour travailler. Je regarde la liste de choses à faire et je suis découragée. La liste de lundi n’est pas complétée et des choses se rajoutent aussi pour mardi. Je prends une grande respiration et je fonce.
9h30
Incapable d’avancer ma liste- il y a toujours quelque chose qui survient. Un oubli, un appel, un courriel rush. Je vois le temps avancer et ma liste allonger.
10h30
Je décide de manger mes émotions. Puisqu’il restait une boîte de madeleines de notre party de filles, et que les dites gâteries étaient toutes petites, je me suis dit qu’une petite poignée serait acceptable.
11h30
Je suis un peu prise dans une situation dans ma vie personnelle puis je dois vous avouer que ça me gruge de l’énergie. Ce n’est pas toujours facile de savoir la bonne chose à faire. On ne veut pas blesser quelqu’un mais lorsqu’on se retrouve au milieu d’un différend, ce n’est pas toujours évident. On essaie de bien faire mais encore…
12h00
J’apprends que mon meeting de 13h00 est annulé. Sachant que je suis fragile, je décide de peser sur pause et de me préparer un lunch chaud. Je m’installe devant Netflix une petite demi-heure.
13h00
Je réalise que j’ai oublié d’ajouter un item sur ma to do et je suis un peu dans la schnoutte. Va falloir que je quitte la maison un peu plus tôt avant mon rendez-vous de 14h00 afin de passer au magasin.
14h02
J’arrive un brin en retard à ma rencontre pour la journée des Petits Entrepreneurs. Tout se passe bien mais la réunion est plus longue que prévue. Dans ma tête, je vois ma liste de choses à faire et je panique un peu.
16h00
De retour à la maison, je m’installe pour travailler et je réalise que c’est mardi soir. Le souper doit être prêt pour 17h00-17h15 car Emma a un cours de nage synchronisé et devra quitter la maison vers 17h35. Je décide de prendre mes messages avant d’entamer le souper. Toujours pas le temps de travailler ma liste de choses. Je commence à paniquer un peu intérieurement car une autre liste m’attend mercredi.
16h45
En plein préparatifs pour le souper, le téléphone sonne. Le cours à Emma est annulé pour la soirée. Avoir su… j’aurais pu travailler plus longtemps. Je suis au bout de ma patience : je ne suis pas très bonne avec les imprévus et mon seuil de tolérance n’est plus très là.
17h30
En soupant, Pierre me pose des questions dont je ne connais pas les réponses. Je n’ai pas la tête à ça et je constate que ses questions m’irritent de plus en plus. Calmement, je lui dis d’arrêter, que je le mettrai en contact avec les bonnes personnes pour ces questions. Je. Ne. Suis. Plus. Capable. Des questions, des demandes, des imprévus, des dégâts, des tâches ménagères, des urgences. Je. Ne. Suis. Plus. Capable.
Puis mon cher mari que j’aime d’amour a continué avec ses questions.
Je bouillonnais.
Comme si le couvercle sur le chaudron vibrait.
Je me sentais comme les grains de popcorn sur le bord d’éclater.
Puis je le savais. Il n’y avait plus rien à faire.
J’étais comme possédée.
Le chaudron d’eau chaude a éclaboussé partout.
Le couvercle a pris le bord.
Puis le popcorn éclatait partout.
Vous avez compris. J’ai pété les plombs.
J’ai crié.
Claqué les portes des armoires de cuisine.
J’ai crié encore.
J’ai rangé mon assiette à souper.
Puis comme dans un film hollywoodien, j’ai pris mes clics pis mes clacs et j’ai fuis la pièce. Avec le drame pis toute.
En montant les marches du 2e, je savais que j’avais perdu le contrôle de moi-même.
Je me suis tout de suite excusée auprès des enfants pour ce comportement loin d’être acceptable. Puis j’ai continué la scène, digne d’un soap américain.
Je déteste ces moments où je perds le contrôle.
Même si j’essaie de me raisonner, je suis incapable de réussir.
Un paquet de petits riens m'a atteint. Profondément.
Je me sentais nulle, impuissante, folle, poche...
Heureusement, ça n’arrive pas souvent.
C’est fort probablement un signe. Non, c’est un signe. Tout ne peux pas toujours rouler sans imprévus et je dois mieux apprendre à gérer ces moments. Quand je sens que je suis SPM, je pourrais même réarranger / alléger mon horaire pour me donner une petite chance supplémentaire.
Toutefois, chaque épreuve / moment difficile ne peut qu’apporter du bon à un moment donné. Je le crois sincèrement.
Dans ce cas-ci, je suis fière de moi car je ne me suis pas trop tapée dessus. Bien sûr, je me suis trouvée poche et tout mais une fois la poussière tombée, j’ai vite retrouvée la Jaime que j’aime puis ça c’est un pas dans la bonne direction.
Je me suis pardonnée. Je me suis relevée.
Note 1. Vivement mes règles pour que cette semaine INTENSE en hormones se termine.
Note 2. Hier, j’ai fini la boite de madeleines.
Je te donne les détails dans le texte.