Journal de la préménopause : tomber dans un trou noir
Me voici de retour avec un autre chapitre dans mon journal de la préménopause.
Si vous avez manqué les premiers, vous pouvez lire mon premier texte sur le sujet ici où j’explique pourquoi je pensais être en début de la préménopause.
Et dans mon deuxième texte sur le blogue Je suis une maman, je partage une réalisation frappante, soit celle où j’ai l’impression d’apprendre à me connaitre à nouveau, car j’ai perdu plusieurs de mes repères.
Dans ce chapitre, on va parler de trous noirs.
***Je ne suis pas une professionnelle de la santé, je partage ceci en toute transparence. En cas de question, SVP consultez un professionnel.***
Un nouveau cycle irrégulier
Encore une fois, j’ai eu un mois où mon cycle fut irrégulier. Après les 54 jours du cycle passé, cette fois-ci j’ai eu un cycle de 41 jours. Je me doutais que j’allais avoir mes règles car j’ai perdu la tête le vendredi avant (je les ai le dimanche).
Pauvre Philippe. La mitraillette est tombée sur lui. Heureusement qu’on peut communiquer et que je suis capable de m’excuser et de demander pardon après ces moments où je perds parfois la tête.
Je suis aussi tombée dans un sac de mini-eggs. J’en ai tellement mangé (habituellement je me contrôle très bien), que j’ai eu mal dans la bouche. Tsez.
Ce qui devait arriver arriva – après un 48 heures intense côté émotions, je suis tombée dans le rouge.
Mention spéciale à la pleine lune de la semaine précédant mes règles où j’ai mal dormi pendant au moins 5 nuits. Quand on dort mal, ça nous affecte tellement.
Un bon sommeil réparateur, c’est si important.
Le début de mes règles ultraS douloureuses
Le dimanche, quand mes règles ont débuté – ouf, je le savais instantanément. Un déclic s’est fait en dedans de moi.
Dans le passé, dès que mes règles déclenchaient, émotionnellement je revenais la Jaime que je connaissais. Physiquement, c’était toujours un peu pénible le jour 1-2, mais sans plus et souvent le jour 3, c’était quasi la fin et je me sentais TOP shape.
Mais là. Ouf. J’avais vraiment mal au ventre. Me tenir debout était un effort. Ça me rappelait mes règles quand j’étais adolescente. Quand je les ai eus à 14 ans, dans les premières années, j’avais tellement mal le jour 1 que je devais appeler mon grand-père pour qu’il vienne me chercher à l’école. Je devenais non fonctionnelle pour 24 heures.
Je me demande. Est-ce que le cycle menstruel est comme le cycle de la vie? Une fois vieux, on redevient en quelque sorte un bébé. Une fois en préménopause, est-ce qu’on retrouve le type de règles que nous avions dans nos tous débuts ?
À mijoter…
Tomber dans un (gros) trou noir
Ce à quoi je ne m’attendais pas dimanche – tomber dans un gros trou noir.
J’ai tellement pleuré. À chaudes larmes. De gros sanglots. TOUT m’affectait. Même des conversations où je n’avais aucun rapport. Je ne sais pas comment, mais je finissais toujours par tout revirer personnellement et je pleurais, je pleurais.
J’étais inconsolable.
En fin de journée (après avoir pris une Advil pour les douleurs), je commençais à me sentir un peu mieux et avec un pas de recul, j’ai pu expliquer à Emma comment je me sentais.
Je me sentais comme des vidanges.
Je me sentais comme un rien.
Personne ne m’aimait. Personne ne voudrait collaborer avec moi. Si je perdais la vie, personne ne s’en rendrait compte.
Et j’ai pleuré et pleuré à nouveau.
Ouf. Ça faisait longtemps que je n’étais pas tombé dans un aussi gros et grand trou noir.
Le lendemain matin, je me sentais mieux physiquement. Émotionnellement, j’étais encore fragile. À un moment dans la matinée, je me sentais retomber dans le trou noir. Heureusement, j’étais assez forte pour sortir et m’encrer en dehors du trou.
Pourquoi j’en parle ?
Parce que je suis ultra certaine de ne pas être la seule à passer par là. D’avoir des journées où nos hormones sont complètement fuckées (excusez les gros mots) et on ne se reconnait plus.
Qu’on a l’impression de tomber, tomber et tomber.
Je n’ai plus envie de vivre ça seule. De ne pas en parler. De faire semblant que c’est une petite phase de notre vie anodine. Que toutes les femmes vont finir par y passer alors so what.
So what?
Faut en parler. Faut s’éduquer. Faut s’écouter. Faut s’épauler. Faut partager nos trucs pour s’entraider.
Voilà pourquoi j’écris ce journal.
Si tu te reconnais dans ces mots, tu n’es pas seule.
Si tu penses que tu es présentement dans un trou noir, PARLES-EN à quelqu’un.
Va chercher de l’aide, communique.
Et n’oublie surtout pas, tu n’es pas seule.
Jaime
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