L’enfance qui file

La première grossesse, quel moment magique. Un engouement hors du commun pour un petit être qu’on ne connaît pas encore.

On lit des livres, on visite des sites, on pose des questions à notre entourage. On reçoit, oh combien! de conseils, de mises en garde, de suggestions.

Mais malgré tout cet outillage, le jour venu, nous sommes tous dans l’inconnu. Nous faisons tous au meilleur de nos connaissances, qui sont basées en réalité, sur celles des autres.

Notre réalité à nous est différente. Simplement parce que chaque être humain est différent en son entièreté.

 

Mais une chose ne change pas, une seule chose est pareille pour tout le monde, peu importe notre origine, notre éducation, notre savoir-faire. La seule chose qui file entre les doigts de tout un chacun, c’est le temps.

Le temps est imprévisible et la routine n’en fait qu’une bouchée.

Les nuits pauvres en sommeil, remplies d’inquiétudes, de désespoir, nous font sentir comme si les journées ne terminaient plus.

Les phases où rien ne va comme on veut. La sixième semaine, la poussée de croissance à deux semaines, à un mois, à trois mois, à six mois, le « terrible two », le « threenager », le « f*cking four »…

Beaucoup de mamans sont prises à jongler avec la routine, le travail et le petit coco qui ne collabore pas…

On a hâte qu’il dise ses premiers mots, qu’il fasse ses premiers pas.

On a hâte qu’il soit un tantinet plus indépendant pour pouvoir achever nos tâches plus facilement.

 

Prise dans ce tourbillon qu’est la vie, le temps passe. L’enfance passe et s’efface peu à peu, laissant place à un petit être qui devient de plus en plus grand. Qui a moins besoin de nous. Le temps continue, sans demander notre avis et du jour au lendemain, les jouets ne servent plus autant, le doudou qui devait impérativement être à portée de main de notre chéri, traîne dans le coin du salon..

 

Et c’est là que ça nous frappe…

Je n’ai plus de bébé! Je n’ai rien vu passer.

Les enfants ne sont petits que l’instant d’un moment.  

La vaisselle peut attendre, ta brassée de linge peut rester dans le panier une journée de plus, les jouets peuvent rester éparpillés dans la maison. Parce que bientôt, plus vite que tu ne l’aurais imaginé, il n’y aura plus de petit gobelet à laver, ni de petit linge à plier et de jouets à ranger.

Prends une pause. Assois-toi par terre avec ton petit et admire-le.

Respire! (Combien de fois ma belle-mère me l’a répétée!!!)

Sois douce avec toi-même et avec l’enfant qui t’émerveille et qui ne demande qu’à être aimé et entendu. Parce que bientôt, très bientôt, tout cela ne sera que des souvenirs.

Et n’oublie pas, tout ce qui te mets hors de toi en ce moment, seront probablement les souvenirs qui te feront le plus rire plus tard!

Crédit photo : Douglas Lopez sur Unsplash

 

 Texte par Josée Dalcourt Maman Blogueuse – Team J

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