Loin des yeux, loin du cœur? Jamais!
Je ne me suis jamais vraiment éloignée de fiston pour une longue période. Encore moins, à répétition. Je suis avec mon conjoint depuis « toujours ». Ainsi, je n’ai pas été confrontée à comprendre ce côté de la médaille qu’est l’éloignement, la distance, les journées loin de sa marmaille, etc. c’est une réalité qui m’est inconnue. Je suis présente au quotidien et mon travail fait en sorte que je suis d’une certaine façon la routine et la stabilité dans notre petite famille.
Depuis 4 semaines, je suis en formation à l’extérieur de ma région pour le travail. Je n’ai pas vraiment le choix si je souhaite avancer, me perfectionner et progresser pour aspirer à, un jour, atteindre mes objectifs professionnels. Un passage obligé comme on dit.
Ainsi, depuis 4 grosses et longues semaines, je suis loin de mon garçon, de mon chum, de ma maison. Je reviens bien sur les week-ends, pour 48 heures qui passent à la vitesse de l’éclair. Je ne fais pas pitié (et là n’est pas le but de ce texte, soyez sans crainte), je suis logée à l’hôtel, mes repas sont payés, je n’ai rien à gérer en tant que tel, je peux focusser sur l’essence même de cette formation. C’est tout de même une chance immense et je le reconnais.
MAIS, malgré ce que plusieurs disent et je cite : « profites-en, tu as juste toi à t’occuper, pas de devoirs, pas de soupers, pas de lunchs, la sainte paix, profites-en! », je n’y arrive pas. Le fait est que, mon cœur, lui, il est ici… avec ma famille. Mon fils me manque, j’ai l’impression de ne pas être à la bonne place, j’ai raté son concert de fin d’année, je n’étais pas présente pour sa préparation aux si importants examens du ministère, je ne suis pas là le matin, comme à l’habitude, pour lui rappeler sa routine, mais surtout pour lui faire un câlin, lui donner un bisou, etc… Bien sûr, il y a Skype et Facetime, ça aide un peu, j’en conviens, MAIS ce n’est pas pareil. Quand je le retrouve le vendredi soir, j’ai l’impression qu’il a tellement grandi et changé durant ma semaine d’absence. J’ai l’impression que notre mince 48 heures ne suffira pas à remplir ma réserve de sourires, mots doux et câlins avant que je ne reparte le lundi à 6h15… qui arrive si rapidement. J’ai l’impression de perdre le fil, de ne pas suivre la « game ».
Photo : Marie-Claude Larivière
Je me surprends à compter les dodos et les semaines, il me reste 2 semaines, j’ai le 2/3 de ma formation de fait, plus que 8 dodos à l’extérieur de ma maison, 10 jours complets. Le vendredi matin, quand je parle à mon fils, c’est lui qui m’encourage en me disant que le soir venu, nous serons réunis. Le lundi avant mon départ, puisqu’il fait encore dodo, je lui laisse un mot doux dans sa boite à lunch. On s’encourage mutuellement, chacun à sa façon. Plus que 2 semaines et nous serons ensemble, au quotidien, comme avant. Nous terminerons notre « école » en même temps, le 22 juin prochain. Comme chaque année, nous soulignerons la fin des classes, mais cette année, ce sera une double célébration pour nous, symbole de réussite et de retrouvailles. Me croyez-vous si je vous dis que j’ai vraiment très hâte?
Photo : Marie-Claude Larivière
Et vous, avez-vous déjà eu à vous éloigner de vos enfants et votre famille et d‘avoir ressenti les choses comme moi? Avez-vous des trucs? Des suggestions pour rendre le tout plus facile?
Article rédigé par Marie-Claude Larivière
Tu es la clé du changement… À quelques jours de passer le cap des 45 ans, j’ai fais de grandes réalisations. Un retour sur les 4 dernières années que j’ai vécue. 4 années qui m’ont fait grandir en tant que personne et en tant que femme! Je partage le tout avec toi! En toute transparence et vulnérabilité.
Bonne écoute!