Ma maternité positive
Suite à mon article Ça peut aussi être l’fun la vie de parent, j’ai eu de nombreux commentaires positifs. Je crois fermement que malgré une tendance tenace sur les réseaux sociaux à ne présenter que le négatif de la maternité, il y a encore des parents heureux d’être parents. Mon mari, qui est le père de mes deux enfants, et moi-même en faisons partie.
Photo : Émilie Poirier
Je ne vous dirai pas que la maternité m’a rendue malheureuse en m’enlevant toute liberté. Je ne vous dirai pas que je dois boire du vin pour me remonter le moral, car mes enfants me grugent toute mon énergie. Je ne vous dirai pas non plus que je suis exaspérée de devoir m’occuper de ces deux petits bouts de vie. Je ne vous dirai rien de tout cela, car ce n’est pas ma réalité. Mes enfants ont tous deux étés prévus et 100% désirés, et c’est un grand bonheur pour moi de les avoir dans ma vie. Est-ce que je reviendrais en arrière pour changer mes décisions? Non. Ma vie d’avant était certes différente, mais jamais je ne voudrais vivre sans eux maintenant que je les connais.
J’aime, sincèrement et complètement, passer du temps avec eux. Dès que ma journée de travail est terminée, je cours les chercher pour jouer avec eux et faire, en leur compagnie, le souper, les commissions, les tâches ménagères, etc. Du haut de leurs presque 5 et 2 ans, ils commencent tout juste à pouvoir mettre la main à la pâte; c’est pourquoi je dis en leur compagnie. J’ai un entourage de grands-parents (et nombreuse autre parenté) qui seraient présents pour les garder plus souvent. Toutefois, je n’en ai aucune envie. Déjà que je travaille 5 jours par semaine, j’apprécie mes soirées et mes courtes fins de semaine avec eux. De temps en temps, je prends une soirée en amoureux ou entre amis et les enfants peuvent passer un bon moment avec un ou des grands-parents qui les aiment, mais c’est tout. On dit de moi que je suis maman poule. C’est vrai, je suis très maman poule. Je suis aussi profondément en amour avec mes enfants, et je suis consciente qu’ils vieillissent rapidement. Un jour, pas si lointain, ils s’éloigneront et voleront beaucoup plus de leurs propres ailes. C’est maintenant que je dois profiter de leur présence.
J’aime m’émerveiller de leurs pitreries, de leur belle imagination et de leurs nombreux apprentissages. J’aime rire avec eux, leur apprendre des choses et vivre avec eux, tout simplement.
Bien sûr, élever des enfants demande beaucoup d’énergie. Et je vous cite mon mari : «La paternité, c'est plus que péter pour faire rire ses enfants.» C’est pourquoi je me couche très tôt et que je tente d’organiser ma maison de la meilleure façon possible. J’essaie d’économiser mon temps et mon énergie dans le but de garder le meilleur de moi-même pour eux, pour moi et pour mon couple.
En bref, je compte bien profiter de chaque moment avec mes enfants. Je prendrai toutes les actions possibles pour ne jamais me dire «j’aurais dont dû».
Article rédigé par Émilie Poirier
Véronique écrit une lettre à son amie qui accouchera pour la première fois.