Quand tu es simplement désagréable.
En fin de semaine, j’étais désagréable.
Ce matin, malheureusement, ça se poursuit.
Samedi, je n’avais aucune patience. Une panoplie de rien m’agaçait. J’avais la mèche courte. Très courte. Hier aussi. Pourtant, durant tout le weekend, même si je n’ai jamais crié (petite fierté)… si je devais trouver un qualificatif pour bien expliquer mes 134 interventions du moment, on pourrait sûrement utiliser le terme « fatigant ». J’étais fatigante.
J’avais du mal à comprendre pourquoi j’étais dans un tel état.
Hier matin, la réponse m’est venue. Bonjour les menstruations.
Quand j’ai fait la grande annonce à ma very patiente famille, j’ai entendu en cœur des « ohhhhh » et des « ahhhhhhh ».
Les 48 heures suivant mes règles et les premières 48 de ladite chose sont souvent difficiles pour moi.
JE SUIS À BOUT.
Totalement à bout.
(les larmes se mettent à couler)
Je ne comprends pas pourquoi je suis de même. Pourquoi suis-je si désagréable? Quand je prends un pas de recul, je constate que je suis comme devenue une tout autre personne. Une vraie folle. Je ne sais pas quoi faire. J’essaie de me prendre en main et je suis incapable.
Je me parle. Je me dis « Jaime, n’agit pas comme ça, calme-toi.»
Je pense que ma famille ne sait pas à quel point j’essaie. Puis j’échoue. Chaque fois.
Ce matin, je suis à bout. Je ne suis pas en train de prendre pitié de mon état ni de jouer à la victime. Du tout. Je ne sais juste plus quoi faire. Je n’aime pas la personne que je suis durant ces 96 heures. Heureusement, ça ne m’arrive pas tous les mois. Il y en a qui sont pires que d’autres.
Ce qui me fait peur
Ça fait quelques semaines que je ne suis plus la même personne, que je sens que mon cœur a réellement changé, mais j’ai peur qu’on s’en tienne seulement aux événements des derniers jours pour définir qui je suis. C’est si loin d’être la réalité.
Ce qui me blesse le plus
Je fais du mal aux personnes que j’aime le plus au monde.
(les larmes sont devenues une avalanche)
Je m’en veux. Je me sens démunie.
Je suis tellement désolée de les avoir blessés et/ou froissés avec mes mots, mes actions, mon comportement.
Quoi faire maintenant ?
C’est la question que je me pose sans cesse depuis que ma gang est partie ce matin. Une consultation médicale ? De l’aide psychologique ? Consultation avec ma naturopathe ? Des prières ?
Je le sais que dans la vie il ne faut pas justifier nos actions avec un événement, mais je suis convaincue que tout ça a un rapport avec mon cycle menstruel.
Je reconnais aussi que j’aborde ce sujet régulièrement, mais je réalise que j’ai besoin d’en parler.
Parce que présentement, assise devant mon ordinateur, je me sens seule.
Ben seule. Pis ben plate. Pis ben désagréable. Pis tant qu’à se dire les vraies choses, ben fatiguée. Pis ben émotive.
Aille! tout un début de semaine, n’est-ce pas?
(rire et larmes en même temps)
J’en parle ici, car je présume qu’il y en a d’autres qui vivent probablement la même chose que moi et je crois que c’est primordial de partager le beau et le moins beau.
Parce qu’on est humain.
Parce qu’on est loin d’être parfait.
Je ne peux pas changer le passé, mais ce soir, je vais serrer mon monde dans mes bras, m’excuser encore pour ma désagréabilité (est-ce que ce mot existe?!) puis tenter de trouver une façon de mieux gérer ces petites (!) crisettes qui surviennent un mois sur deux-trois.
Je me console en me disant que je suis OK pour un petit bout.
Faut bien voir le bon côté des choses. ;-)
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Je te donne les détails dans le texte.