Signaux d'alarme et p'tits extras!

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"Annie, quand est-ce que tu as su que ton enfant était dyspraxique?"

Ma réponse habituelle c'est "Je l'ai su trop tard".  Mais en réalité, les signes ont toujours été présents, sauf que je ne les connaissais pas!  Ce n'est que maintenant, alors que l'Enfant aura bientôt 12 ans, que j'arrive à me rappeler de certains signaux...

Cet enfant-là, le dernier que j'aurais, je voulais l'allaiter, ce que je n'ai jamais réussi à faire même si, dès la sortie de l'hôpital, j'avais assez de lait pour nourrir des quintuplés!  Insister, persévérer, marraine d'allaitement et autres techniques n'auront rien changé, l'Enfant était incapable de téter quoi que ce soit, on a dû le nourrir dès le départ via un biberon dont la tétine coulait toute seule.  Le nombre de fois où on m'aura dit que mon enfant était juste "paresseux".... 12 ans plus tard, je sais maintenant qu'il était "seulement" dyspraxique.

Puis, il a grandi (un peu!), et les difficultés ne se sont pas limitées qu'à la tétée.  La bave aura coulé à flots chez moi pendant des années, l'enchaînement des mouvements de la bouche, de la langue, de la gorge, du larynx, etc permettant d'avaler de façon automatique (inconsciente) ne se faisant tout simplement pas. 

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Regardez le chandail tout trempé de bave!  -Photo Annie Goudeau
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À 3 ans, on bave encore en dansant le baladi! - Photo : Annie Goudreau

On aura eu beaucoup de plaisir (not!) lorsqu'est venu le moment d'introduire les purées dans son alimentation...  je pense que sa gourmandise aura finalement déclenché le processus permettant d'avaler!  

Le temps passant, nous aurons commencé à varier son alimentation avec des textures différentes, des goûts différents... et là encore, nous aurons fait face à d'autres "signes", que nous n'avons pas compris non plus à ce moment!

Je parle de ces P'tits Extras, ces petites choses qui viennent avec les autres problématiques...  comme les p'tits poissons qui collent au *bip* des requins, les P'tits Extras sont quasi indissociables des troubles de base!  Que ce soit une hyposensibilité ou une hypersensibilité, c'est difficile d'accepter que ça n'est peut-être pas "juste un caprice"...  et c'est encore plus difficile à justifier aux autres!

Au niveau alimentaire chez moi, fiston ne goûte pas "assez" (hyposensibilité).  À 2 ans il mangeait du fromage bleu comme des bonbons, croquait l'ail et l'oignon avec délectation... à 3 ans, il raffolait des sardines dans l'huile et des huitres fumées et salivait devant les fromages les plus puants!  En fait, encore aujourd'hui, plus ça pue, plus ça goûte fort, plus il aime ça!

Le p'tit extra le plus déterminant chez nous, celui qui a fait en sorte que la "switch" a enfin allumé, c'est l'hypersensibilité auditive.  Fiston entend "trop" et entre dans une sorte de "transe" agressive lorsque son cerveau, sur-stimulé par le bruit, décide que là, c'est assez.  Vous avez déjà vu un enfant de 3 ans faire des trous dans les murs avec sa tête?  Ou lancer des chaises sur des adultes?  Étonnamment (not!), il est fan de Hulk depuis toujours... Hasard ou réincarnation?

Dans le prochain texte, je vous donnerai mes p'tits trucs pour gérer les crises causées par tous ces p'tits extra, entre autres…  En attendant, si vous voulez en savoir plus sur le sujet, vous pouvez aller lire ce texte !

À suivre...

Article rédigé par Annie Goudreau, Maman "dys"    

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