Petit guide de survie pour gérer les conflits

Dans notre monde de pouliches et de licornes, on souhaiterait tellement que nos enfants ne se chicanent jamais ou bien qu’ils règlent leurs querelles fraternelles spontanément, comme par magie.

Cependant, on découvre très rapidement que ce n’est pas inné et que ça aussi, ça s’apprend, tout comme ils ont appris à marcher!

Alors voici, sans prétention, mon petit guide de survie pour gérer les conflits sous forme de phrases fétiches qui les aident à mieux réfléchir pour mieux se construire.

Fais aux autres ce que tu aimerais te faire faire!

Tellement clichée, mais tellement vraie, cette phrase amène toujours une belle prise de conscience. On va se le dire, quand je demande à mon petit ange s’il aurait aimé qu’on lui fasse ce qu’il vient de faire de désagréable, la réponse est rarement positive et l’introspection est instantanée!

Je trouve également que cette phrase permet de développer leur empathie, en plus de les amener à réfléchir sur la portée de leurs gestes.

J’entends un message clair!

Quand j’entends mes enfants jouer au loin et que j’en entends un qui crie comme un perroquet « Non! Nooon! Noooooooon! » ou comme une sirène « Arrête! Arrrrêêête! Arrrrrrrêêêêtttttttttttttttte! », je dis automatiquement cette phrase d’un bon ton ferme et ils comprennent aussitôt ce que je veux dire.

En fait, c’est le genre de situation où j’en profite toujours pour les sensibiliser au consentement. Quand tu atteins la limite de l’autre et qu’en plus, il te le dit aussi clairement, c’est le feu rouge et tu arrêtes immédiatement.

Ce type d’intervention a vraiment amené de belles discussions avec mes petits êtres en développement et j’ai la ferme conviction qu’il n’est jamais trop tôt pour leur apprendre que le respect de l’autre est non négociable!

Lâche le caillou!

Phrase parfaite quand un de mes enfants veut rester dans le problème ou dans une situation conflictuelle. En fait, je leur ai fait l’analogie du caillou qui va comme suit…

Lorsque l’on marche et qu’on a un caillou dans notre chaussure, on arrête, on l’enlève et on continue notre route.

Personne n’aime garder le caillou et endurer cette sensation désagréable.

Bref, c’est beaucoup mieux de faire le bon choix, de lâcher prise rapidement sur la chicane ou sur le problème, afin de vite se sentir mieux.

Par la force des choses, l’enfant vient aussi à comprendre que le mauvais choix est un chemin plus long et beaucoup plus pénible pour tout le monde.

Petit problème, petite colère… Gros problème, grosse colère!

Lorsque mes enfants ont de la peine ou bien qu’ils sont en colère, j’aime bien les faire relativiser leur problème, afin qu’ils puissent ajuster leurs réactions en conséquence….

Dans la vie, c’est normal de se sentir perturbé, mais il faut cependant savoir doser cet inconfort.

En vérité, plus on leur apprend tôt à se contrôler face à un petit frère qui vient de prendre le dernier biscuit de la boîte, plus ils seront outillés à faire face aux sources de frustrations qui ne font que commencer dans leur jeune vie et qui ne feront que grandir avec eux au fil des années!

Ce sont donc mes 4 phrases chouchous que j’utilise au quotidien, afin d’accompagner mes petits bouts d’humain dans la gestion de leurs mille et une chicanes.

Je n’ai pas la prétention qu’elles se transmettront de génération en génération, mais je suis persuadée qu’ils les porteront en eux, dans leur sac à outils, et qu’ils sauront les mettre seuls en pratique un jour.

Et vous, avez-vous vos propres phrases magiques que vos enfants connaissent par cœur et qui vous servent de guide de survie en cas de conflits?

Texte et photo par Marianne Gagnon Blogueuse famille – Team J

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